Dans l’article long, on parle beaucoup d’intersectionnalité. Qu’est-ce que ça veut dire, vraiment?
Si on décompose le mot, on retrouve le mot « intersection », qui veut dire : un croisement de chemins.
Le mot intersectionnalité (parfois, on dira aussi intersectionnalisme), ça indique que certaines personnes ont plusieurs identités ou réalités, qui peuvent être chacune la cible de discrimination.
La discrimination, c’est quand on traite quelqu’un différemment parce que cette personne est différente du reste du groupe.
Dans cet article, on parle beaucoup d’intersectionnalité, car il parle des personnes qui subissent plusieurs sortes de discriminations.
Par exemple, une femme noire subit à la fois des injustices en raison de son statut de femme ET de son statut de personne noire. Elle n’est pas noire un jour et femme l’autre jour, mais elle n’aura pas toujours le même traitement qu’un homme noir ni qu’une femme blanche.
L’intersectionnalité fait référence à la manière dont les discriminations s’additionnent. Dans la réalité, nous avons tous et toutes plusieurs identités qui se croisent et qui font de nous ce que nous sommes.
Certaines de ces identités font que parfois des personnes ont moins d’avantages ou de privilèges. L’intersectionnalité, c’est reconnaître que ces désavantages s’ajoutent les uns aux autres.
Au Yukon, si tu parles français, tu es déjà minoritaire. Si tu es aussi une personne trans, alors tu es doublement minoritaire. Si tu es une personne trans, noire et qui parle français, tu es triplement minoritaire.
C’est ça, l’intersectionnalité. C’est quelque chose qui est de plus en plus étudié, pour tenter de diminuer les inégalités et d’offrir des services qui pensent aux réalités de tout le monde, et pas seulement aux besoins de la majorité.