Toute l’équipe de la CSFY était impatiente de retrouver « ses » élèves après la pause estivale. Cette année, la CSFY n’a rencontré aucune difficulté pour recruter le personnel éducatif nécessaire au fonctionnement de ses quatre établissements.
« On avait beaucoup investi au niveau de nos efforts pour le recrutement. On a participé à plusieurs foires, on a fait un programme de séjour exploratoire pour piquer l’intérêt des gens et on a fait des sessions virtuelles d’information. Ça a porté ses fruits parce qu’on a eu plusieurs candidatures et on est vraiment content des personnes qu’on a embauchées », indique Marc Champagne, directeur général de la CSFY.
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Garderie du petit cheval blanc
La garderie francophone entame sa deuxième année sous la gouvernance de la CSFY. Pour Jocelyne Isabelle, directrice de l’établissement, ce nouveau système de gestion a « donné des capacités [à la garderie qu’elle] n’avait pas. »
« Ça libère beaucoup de temps pour faire des suivis au niveau de la pédagogie avec les éducatrices. Ça nous aide aussi beaucoup au niveau des communications : on a un nouveau site Internet et notre Facebook est beaucoup plus actif », se réjouit-elle.
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Avec l’inscription de 45 enfants, la Garderie du petit cheval blanc a atteint sa capacité d’accueil et, selon Marc Champagne, ce sont plus d’une cinquantaine d’enfants qui sont sur liste d’attente. « Le grand projet pour la Commission scolaire au niveau des services de garde, c’est d’enclencher l’ouverture d’une deuxième garderie à Whitehorse. Il reste encore beaucoup de travail à faire, mais c’est une priorité », avance le directeur général.
L’agrandissement de la garderie actuelle est aussi discuté, mais devrait intervenir dans un second temps, car il ne répondrait pas aux besoins immédiats de la communauté. « La ville de Whitehorse s’étale géographiquement et il y a de plus en plus de circulation. Logistiquement, ça ne fonctionne pas pour les familles de conduire de Riverdale par exemple à Copper Ridge, puis de revenir au centre-ville », détaille Marc Champagne. « On connaît nos besoins et où ils sont. […] On a commencé à explorer un peu où on pourrait s’implanter et comment on pourrait faire ça », ajoute Jocelyne Isabelle. Pour Jean-Sébastien Blais, président de la CSFY, « il y a plusieurs options. On aimerait bien des locaux qui puissent être en lien avec des organisations présentes dans la communauté ». Une ouverture serait prévue dès les locaux trouvés, possiblement avant la rentrée 2025.
La garderie avait ouvert une deuxième antenne au centre-ville en 2019, mais elle avait fermé ses portes après seulement une année d’exploitation. « L’endroit qui avait été choisi à ce moment-là était un local peu adapté aux poupons, notre demande principale. Puis il y a eu la pandémie. […] On ne veut pas refaire les mêmes erreurs. On veut répondre aux besoins des personnes présentement sur la liste d’attente, les tout petits donc », rappelle la directrice.
École Émilie-Tremblay
À l’école primaire francophone de Whitehorse, l’équipe enseignante et de spécialistes est stable, alors que quatre nouvelles aides-enseignantes ont pris leur marque dans les locaux pour accueillir les 216 élèves de l’élémentaire.
La grande nouveauté 2024 est la construction d’une salle de classe en extérieur, dans la forêt derrière l’école. Si cette classe est notamment utilisée pour optimiser l’enseignement de l’école de la forêt — un concept où on considère que laisser les enfants explorer en interaction avec la nature participe à leur développement global —, ce sont toutes les classes primaires qui pourront y avoir accès.
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Les 5e et 6e années auront aussi l’occasion de découvrir de nouvelles matières grâce à la mise en place de cours à options chaque semestre. « On avait envie de permettre aux élèves de développer de nouveaux intérêts. […] Le cours de musique est obligatoire pour un semestre, mais ils pourront suivre des cours de menuiserie, de sports, d’art oratoire, de sciences de plein air pour les deux autres semestres », détaille Marie-Hélène Gagné, directrice de l’École Émilie-Tremblay.
Programme de français langue première de Dawson
Pour sa deuxième année, le Programme de français langue première de Dawson double ses effectifs. Il accueille 15 élèves répartis en deux classes de la maternelle 4 ans à la 5e année. L’équipe éducative est composée d’une cheffe d’équipe, de deux enseignantes, d’une aide-enseignante et d’une adjointe administrative à temps partiel pour épauler l’équipe. « C’est vraiment impressionnant tout le bout de chemin qu’on a fait depuis l’année passée », se réjouit Marc Champagne.
Pour pérenniser le programme, la CSFY étudie la possibilité d’implanter une garderie francophone à Dawson. Selon Marc Champagne, un travail préparatoire et des démarches devraient se faire dans les prochains mois. La CSFY rencontre des défis pour trouver des locaux adaptés et, une fois ces locaux sécurisés, des défis pour loger le personnel.
« Pour soutenir le programme d’éducation de Dawson, il faut avoir une porte d’entrée et la porte d’entrée, c’est un service de garderie. C’est essentiel pour soutenir les parents qui veulent débuter un projet éducatif en français pour leurs enfants », considère Jean-Sébastien Blais.
CSSC Mercier
Ce sont plus de 160 élèves qui ont fait leur rentrée au Centre scolaire secondaire Paul-Émile Mercier (CSSC Mercier) le 27 août dernier, dépassant ainsi la capacité d’accueil (150 élèves) de l’école secondaire francophone de Whitehorse.
« Rappelons que le CSSC Mercier a ouvert ses portes en 2020. […] On en est à la 4e rentrée scolaire à Mercier. Avoir 160 élèves, c’est un signe que ce qu’on offre répond aux besoins de la communauté, donc c’est une bonne nouvelle. Maintenant, comment gérer cette croissance-là? », observe Jean-Sébastien Blais. « D’après nos études, si on regarde le comportement des cohortes du primaire, on tend à avoir une stabilisation. Donc, je ne crois pas que dans les années à venir, on aura 180 ou 190 élèves », estime le président de la CSFY.
Ces quelques années vont donc permettre à la CSFY d’étudier comment accueillir plus d’élèves au secondaire. Si le nombre de jeunes devait se stabiliser pour quelques années, il devrait finir par augmenter en parallèle de la population de Whitehorse.
Deux idées se dégagent selon Jean-Sébastien Blais : agrandir le Centre scolaire secondaire ou trouver comment gérer les 7e années afin d’avoir un secondaire 8e – 12e années comme les autres établissements yukonnais du secondaire. « Il y a des options que les commissaires vont étudier dès l’automne, après les réunions du comité de parents — j’imagine déjà les parents dire que pour l’offre de nouveaux programmes, on doit avoir plus d’espace. Ça nous permettra de savoir stratégiquement où mettre nos efforts », conclut-il.
Pour 2024, l’établissement continue l’implantation du Programme d’éducation intermédiaire/international (PEI) dont il est candidat depuis la rentrée 2023. Le PEI sera cette année offert en 9e année, en plus des 7e et 8e années. « On planifie encore des formations pour le personnel enseignant et la mise en place de politiques en lien avec ce programme », affirme Marc Champagne.
IJL – Réseau.Presse – L’Aurore boréale