L’approche de l’éducation par la nature grandit en popularité au pays incluant le Yukon. D’ailleurs, depuis le début de l’année scolaire, les élèves de la maternelle de l’École Émilie-Tremblay ont le plaisir de s’initier à l’apprentissage en forêt
Au Canada, on valorise de plus en plus l’environnement naturel comme contexte éducatif. En d’autres mots, on reconnaît que laisser un enfant explorer en interaction avec la nature participe à son développement global. On parle ici d’un développement sur les plans à la fois physique, moteur, émotionnel et social, ainsi qu’au plan cognitif et langagier.
À ce propos, la Québécoise Gabrielle Gagnon, consultante et enseignante de l’éducation par la nature, était de passage au Yukon en janvier dernier. Elle a présenté les bases de cet enseignement lors du colloque sur la petite enfance organisé par la Commission scolaire francophone du Yukon (CSFY) en collaboration avec la Garderie du petit cheval blanc. L’intérêt pour Mme Gagnon envers cette approche est intimement lié au Yukon puisqu’il remonte à son passage à l’École Émilie-Tremblay où elle y a enseigné. C’est à ce moment, en effet, qu’elle a pu apprécier les bienfaits qu’apportait la nature sur les élèves à travers principalement le programme scolaire des Boules de feu. « Par ce programme qui favorise les activités en plein air, j’ai pu voir à quel point les élèves étaient plus calmes et heureux. En revenant au Québec, j’ai alors décidé de suivre une formation en intervention par la nature et l’aventure afin de pouvoir adapter cet aspect dans mon enseignement », affirme la conseillère qui a profité de son récent passage au Yukon pour offrir également des ateliers de formation sur le terrain aux enseignantes de l’École Émilie-Tremblay ainsi qu’aux éducatrices de la Garderie du petit cheval blanc.
Un projet pilote concluant à l’École Émilie-Tremblay
En juin dernier, à la suite d’une formation pédagogique de 40 heures à travers le projet Forest School, Geneviève Tremblay, coordonnatrice à la petite enfance pour la CSFY, décide alors d’intégrer ces nouvelles notions apprises à la vie de l’école franco-yukonnaise, et ce, en collaboration avec les enseignantes des classes de la maternelle de l’École Émilie-Tremblay. « Nous avons appliqué un projet pilote d’école dans la forêt qui a été très concluant pour nous », confirme Geneviève Tremblay qui, beau temps mauvais temps, à raison de deux heures par semaine par classe, a accompagné les élèves de l’École Émilie-Tremblay dans la forêt. Cette dernière qui est située sur le terrain de l’école accueille donc de jeunes élèves curieux qui font leur apprentissage avec les éléments de la nature, par des jeux coopératifs ou des jeux libres. Sans jouets, ordinateurs ou autres distractions, ils développent leur créativité en étant obligés de se servir de ce que la forêt leur offre.
Durant ces moments dans la nature, une période est également allouée à la méditation où les élèves en profitent pour s’asseoir ou se coucher seuls dans un endroit confortable pendant cinq à dix minutes. Ces moments leur permettent de se retrouver avec eux-mêmes. « Ce projet pilote est un super début, il nous reste maintenant à le bonifier. Les élèves des autres niveaux scolaires sont aussi interpellés par cette approche. Il y a donc un intérêt grandissant pour tous à l’École Émilie-Tremblay », souligne Geneviève Tremblay.
Un prochain guide
À ce projet pilote s’ajoute celui d’une publication par la CSFY de deux guides portant sur cette approche. L’un sera destiné au corps enseignant et l’autre aux parents afin de présenter les bases de cette approche et quelques suggestions d’activités pouvant se faire à l’école ou à la maison. « Ça devrait se réaliser d’ici l’an prochain », confirme Geneviève Tremblay.
Ce publireportage a été rendu possible par le financement de l’Agence de santé publique du Canada- fonds de concertation pour la promotion de la santé en petite enfance- ainsi que par le financement de Santé Canada pour la Société santé en français et ses réseaux membres dans le cadre du Plan des langues officielles. L’initiative décrite s’inscrit dans le plan communautaire de promotion de la santé en petite enfance francophone du Yukon mené par le Partenariat communauté en santé (PCS)