le Mardi 17 septembre 2024
le Jeudi 30 mai 2024 7:57 Économie

Séjours exploratoires pour le personnel enseignant : Opération séduction réussie!

Lors du deuxième séjour exploratoire, Marie-Pierre Giroux, gestionnaire Emploi et entrepreneuriat à l’AFY et porteuse du projet, (debout à l’extrême droite), a accueilli un groupe de dix personnes. En fin de semaine, le groupe a pu assister à un concert autour d’un feu. — Photo : Gwendoline Le Bomin
Lors du deuxième séjour exploratoire, Marie-Pierre Giroux, gestionnaire Emploi et entrepreneuriat à l’AFY et porteuse du projet, (debout à l’extrême droite), a accueilli un groupe de dix personnes. En fin de semaine, le groupe a pu assister à un concert autour d’un feu.
Photo : Gwendoline Le Bomin
En avril et en mai derniers, l’Association franco-yukonnaise (AFY) a organisé, en partenariat avec le ministère de l’Éducation et la Commission scolaire francophone du Yukon (CSFY), deux séjours exploratoires dans le but d’attirer du personnel enseignant au Yukon. L’heure est présentement au bilan.

Pour Jane Lafaille, Julien Bérubé et Sierra Redmond, trois personnes du groupe sélectionné, ce séjour exploratoire leur a permis de découvrir le Yukon et les opportunités dans le domaine de l’enseignement.

Photo : Gwendoline Le Bomin

Le but de ces séjours était d’inviter les personnes intéressées à travailler au Yukon dans le domaine de l’enseignement. Les personnes sélectionnées ont pu alors rencontrer le personnel enseignant de plusieurs écoles en français langue première, en langue seconde (français de base, français intensif et immersion française), ainsi que plusieurs membres de la communauté. Elles ont pu également découvrir le territoire en participant à diverses activités, comme un tour en avion, du fat bike ou encore une expédition en chien de traîneau.

Le premier séjour a accueilli huit candidats et candidates et le second, dix personnes. La sélection a été faite selon une grille d’évaluation. Marie-Pierre Giroux, gestionnaire Emploi et entrepreneuriat à l’AFY et porteuse du projet, assure que le comité de sélection s’est seulement fié aux lettres de présentation des personnes candidates. « On n’a jamais vu les gens en personne ni par webcam », précise-t-elle. Les personnes qui n’ont pas été sélectionnées ou qui étaient dans l’incapacité de se déplacer ont pu assister à une séance d’information.

Il s’agit d’un projet financé par Patrimoine canadien à hauteur de 88 500 $.

Mission accomplie

Marie-Pierre Giroux rapporte que la programmation a seulement été dévoilée le premier jour de l’arrivée du groupe.

« Ils ont fait plein de choses parce qu’on voulait qu’ils soient préparés pour que ce soit un atterrissage tout en douceur, parce que quand tu arrives au Yukon et que tu n’es jamais venu, c’est quand même un atterrissage en semi-douceur, alors que quand tu es déjà venu, vu que tu as visité le territoire, tu as rencontré des gens, déjà tu n’es pas seul. C’est pour ça que ça a été réfléchi », rapporte-t-elle.

Pour la gestionnaire, ces deux séjours exploratoires se résument en deux mots : « mission accomplie. » Elle se dit très satisfaite de l’expérience. « C’est au-delà de mes attentes. Ce projet est plus grand que ce qu’on avait initialement rêvé comme petite séduction. La communauté s’est aussi chargée d’accueillir ces personnes et de nous permettre de leur faire vivre une expérience yukonnaise très authentique. »

Les personnes sélectionnées partagent également leur enthousiasme. Pour Jane Lafaille, étudiante en enseignement du français langue seconde à l’Université Laval à Québec, sa venue au Yukon a été « un gros coup de cœur dans toutes les sphères, tant au niveau scolaire, parler avec les professeur·e·s, voir les élèves, ça a été intéressant de voir les différentes pédagogies, l’enseignement en nature. C’est un beau mélange entre le domaine sportif, scolaire et artistique. […] J’ai mis mes pieds à terre et je me suis sentie à la maison! »

Et après?

Jane rapporte déjà avoir commencé à faire les démarches pour réaliser ses deux prochains stages au Yukon. Quant à Sierra Redmond, jeune enseignante en français langue seconde et en arts plastiques, celle-ci a d’ores et déjà postulé depuis le Québec avant même son séjour au territoire.

Julien Bérubé, étudiant en éducation primaire à l’Université de Moncton, affirme que « pour l’instant, je vais appliquer ce que j’ai vu ici. Je pense qu’il y a des facettes que je peux ajouter à mon enseignement quand je vais faire mon stage en maternelle au mois de septembre, comme incorporer le plein air, aller au-delà pour les arts […] développer la créativité et aller une étape plus loin. Après mon BAC, j’aimerais bien enseigner ici. »

Le projet pourrait être re- nouvelé selon le financement des bailleurs de fonds, rapporte Marie-Pierre Giroux.

IJL – Réseau.Presse – L’Aurore boréale