le Mercredi 11 septembre 2024
le Jeudi 26 janvier 2023 7:30 Santé

Un petit coup de pouce pour étudier en santé

Bourses d’études du PCS dans le domaine de la santé. — Photo : Canva
Bourses d’études du PCS dans le domaine de la santé.
Photo : Canva
Le Partenariat communauté en santé (PCS) offre depuis trois ans des bourses d’études dans le domaine de la santé. L’objectif : promouvoir l’offre de services de santé et services sociaux en français au Yukon et former une relève locale professionnelle bilingue. Sophie Senécal et Marina Boulerice sont les récipiendaires cette année.

Le montant de chacune des deux bourses offertes s’élève à 1 500 $, mais l’aide ne s’arrête pas au soutien financier. « Ce qu’on veut, c’est garder contact avec elles, continuer à leur offrir du support, du perfectionnement linguistique et du perfectionnement professionnel », explique Sandra St-Laurent, directrice du PCS.

Sophie Senecal

Photo : Fournie

Sophie Senécal, future infirmière

Sophie Senécal vise un Baccalauréat en sciences infirmières à l’Université de Saint-Boniface, à Winnipeg au Manitoba. « Je voulais le faire en français, donc c’est pour ça que je suis allée là, si j’avais pu [étudier] au Yukon, je l’aurais fait. »

La jeune franco-yukonnaise souhaite poursuivre sa carrière dans le milieu de la maternité au Yukon après ses études. « J’espère pratiquer probablement à l’hôpital ou peut-être à une clinique pour aider les mamans et les bébés », précise-t-elle.

Elle s’estime choyée d’avoir reçu la bourse pour une deuxième année. « Ça me donne la chance de poursuivre mon éducation en français, ce qui est incroyable », affirme-t-elle avec beaucoup de reconnaissance. «  Si je n’avais pas de bourse, probablement que je ne pourrais pas aller jusqu’au Manitoba faire mes études ou je ne pourrais pas revenir à Noël visiter ma famille. […] Ça m’est très cher », confie Sophie Senécal, pour qui les services de santé en français sont importants.

C’est à un jeune âge qu’elle a saisi comment l’approche d’une personne francophone pouvait être bénéfique à la communauté. « Quand j’étais plus jeune, je gardais beaucoup d’enfants francophones et je sais que s’ils avaient un problème, ils n’auraient pas pu parler à quelqu’un qui parlait juste l’anglais. »

Marina Boulerice

Photo : Fournie

Marina Boulerice, francophone impliquée

Marina Boulerice a reçu la bourse d’études en santé dans le contexte de ses études dans le programme Recreational Health Education à l’université de Victoria en Colombie-Britannique. « C’est un programme d’éducation à la santé physique », explique la jeune étudiante.

Le programme comprend des cours d’enseignement de l’exercice physique, de psychologie de l’apprentissage ainsi que des cours d’anatomie auxquels Marina Boulerice porte un intérêt particulier. « J’ai eu beaucoup de blessures […] j’ai parlé à beaucoup de professionnels et j’ai trouvé ça vraiment intéressant de comprendre ce qui se passait dans mon corps », partage-t-elle. Elle veut à son tour pouvoir aider les gens à comprendre la mécanique de leur corps, en français.

« J’étais juste francophone jusqu’à la 5e année environ. […] J’ai trouvé ça très difficile parce que j’avais un trouble d’attention et on ne pouvait pas me diagnostiquer, [parce que les tests étaient en anglais] ». C’est par ses expériences que Marina Boulerice a donc compris l’importance des services en français au Yukon.

Elle aussi éprouve beaucoup de gratitude : « C’est du support d’ici qui m’aide à pouvoir revenir pour aider d’autres personnes qui ont peut-être les mêmes problèmes, qui ont de la misère à communiquer en anglais et qui aimeraient avoir des services en français aussi ».

Grâce à cette bourse, Marina Boulerice trouve son parcours moins stressant. « Ça a fait en sorte que je puisse me concentrer plus sur mes études au lieu d’avoir un emploi », conclut-elle, reconnaissante.

Ce publireportage a été réalisé par l’Aurore boréale et publié dans le cadre des projets Appui au réseautage et Franco-Santé gérés par le Partenariat communauté en santé (PCS) et financés par Santé Canada.