Alia Pfeiffer s’occupe des muscles et des articulations du corps humain depuis désormais 20 ans.
Elle tente de créer au quotidien une « balance musculaire », en renforçant des muscles trop faibles par exemple. Elle travaille aussi sur les articulations en aidant sa patientèle à retrouver une certaine mobilité, entre autres.
Selon la physiothérapeute, ses tâches se résument à faire disparaître des douleurs, tant musculaires qu’articulaires, qu’elles soient causées par une mauvaise posture, un accident, d’anciennes blessures, ou simplement par une raison inconnue.
La Yukonnaise d’expression francophone précise également qu’il lui arrive de faire de l’acupuncture et de créer des orthèses, notamment pour les athlètes, de manière ponctuelle.
Depuis l’Ontario jusque dans le Nord
Après s’être blessée à la rotule et avoir passé de nombreux mois avec des physiothérapeutes, Alia s’est décidée à devenir physiothérapeute à son tour.
Elle entreprend ses études à Hamilton, à l’Université McMaster. Elle commence par un baccalauréat en physiothérapie en 1997 et obtient une maîtrise en 2003, toujours en physiothérapie à l’Université McMaster.
Dès lors, elle se rend à Atikokan, en Ontario, où elle travaille dans une petite communauté de moins de 3 500 personnes.
Elle passe trois ans à Atikokan avant de se rendre à Huntsville, toujours en Ontario.
Un an plus tard, elle est appelée par les physiothérapeutes du Yukon pour se rendre au territoire afin de leur permettre de prendre des congés.
« J’avais le canot sur le toit et j’ai traversé le Canada en voiture, puis, arrivée au Yukon, je ne suis jamais repartie », avoue-t-elle.
Depuis mai 2008, Alia Pfeiffer s’épanouit donc avec Physio Plus, où elle travaille quatre jours par semaine.
« Ça me permet de profiter. Il y a beaucoup d’intérêts sportifs au Yukon, j’adore le ski et il y a de très bons sentiers de ski ici », précise-t-elle.
De l’anglais au français
Bien que sa langue natale soit l’anglais, Alia Pfeiffer parle couramment le français.
Dès la première année, la physiothérapeute entre dans une école d’immersion francophone. Lors de sa quatrième année, elle change d’école pour rejoindre une école francophone.
Aujourd’hui, elle précise qu’au moins deux fois par semaine, elle reçoit des patients et des patientes qui sont plus à l’aise pour s’exprimer en français.
« Puis ils [les patients et patientes] te font confiance quand tu parles en français parce que tu les comprends », affirme-t-elle.
Pour Alia Pfeiffer, savoir parler français est important, tant pour elle que pour les personnes qu’elle reçoit.
De plus, la physiothérapeute rapporte qu’une de ses collègues parle aussi le français. « Les clients se parlent et se réfèrent, donc c’est le fun d’avoir une collègue francophone », conclut-elle.
La série « Portraits carrière » est une collaboration entre l’Aurore boréale et l’Association franco-yukonnaise. Elle est réalisée grâce à la contribution financière du gouvernement du Yukon, de l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC) et du Consortium national de formation en santé (CNFS)