As-tu déjà ressenti cette petite voix au cœur de toi? Petite voix de la conscience qui t’inspire la bonne décision ou le chemin à prendre? Petite voix du gros bon sens qui te fait voir clairement et simplement de grandes vérités? Petite voix qui semble venir du cœur de toi, telle une Parole vivante, qui te redit un chemin de vie et de vérité? Petite voix de l’amour chuchotée à ton oreille comme un secret juste pour toi?
Dans les ténèbres de la peur, des menaces et de la terreur, une parole de vie demeure trop souvent coincée, étouffée ou endormie. Faire la vérité, c’est vivre en toute liberté. La petite voix divine en nous, celle de la conscience éclairée, refuse de nous garder complices de la noirceur, de la honte, de la culpabilité et de l’intimidation. De toute façon, « rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est caché qui ne sera connu » (M t 10, 26). On ne peut vivre dans l’ombre de soi-même ou d’une autre personne sans se sentir dominé, écrasé, déshumanisé.
Pour sortir de l’ombre, nous devons nécessairement nous tourner vers une source de lumière. Il en est de même pour notre conscience : elle doit inévitablement se tourner vers la vérité. Vivre la vérité de notre être en pleine LUMIÈRE, loin de nous juger ou de nous condamner, nous fait voir les vraies choses qui meublent notre existence.
De la même manière que mettre de la lumière dans un hangar ou un grenier nous permet de retrouver des objets perdus ou méconnus, voire du matériel qui ne nous appartient pas, mettre de la lumière dans nos vies nous libère de ce qui nous encombre et nous invite à poser des gestes qui reflètent nos plus grandes aspirations, sans aucune peur ni menace de qui ou de quoi que ce soit. Personne n’a le pouvoir ni le droit d’altérer, d’utiliser ou de violer notre être véritable. C’est notre terre sacrée où l’Amour souhaite accomplir sa volonté.
Dire tout haut ce que tu entends tout bas, ce n’est pas jouer à l’espion ou au délateur, mais c’est d’abord être attentif à la petite voix en toi qui te redis : « Confiance, ne crains pas, je suis avec toi; avance, lève-toi et marche; cesse de te condamner, je te pardonne; écoute ta soif, moi, je te rassasierai; écoute tes pleurs, moi je te consolerai; écoute tes rêves, moi je les accomplirai. »
Il arrivera aussi que tu puisses entendre : « Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse; ouvre ta porte à l’étranger, ne ferme pas ton cœur; ne juge pas et tu ne seras pas jugé; sois artisan de paix et tu seras heureux, debout, en marche! »
Étouffée sous les mots, la petite voix de l’âme s’écoute dans le silence. À force de trop parler, une société n’entend plus rien. Apprenons à écouter la petite voix divine en nous, et alors s’ouvriront les portes de nos prisons et s’abaisseront les murs de nos divisions.