Pour Joe Wickenhauser, directeur général du Centre de la fierté du Yukon au sein de l’association LGBTQ2S+ Queer Yukon, 2021 a été « une année d’apprentissage et de croissance », rythmée par les restrictions sanitaires.
« Comme pour beaucoup d’associations, ajoute-t-il, ça n’a pas été facile – de nombreux événements ont été annulés ou décalés –, mais nous avons essayé de soutenir les gens de notre communauté tout en changeant nos règles de fonctionnement et en nous protégeant au mieux du virus. »
Parmi les moments clés de 2021 figure le Festival de la fierté, qui s’est déroulé sur l’ensemble du mois de juin. Bien que le défilé ait été annulé, une marche de la fierté a été organisée à la Yukonnaise – c’est-à-dire en canoë et en kayak sur le fleuve Yukon – dans le cadre de la huitième édition de l’événement Pagayer sa fierté (Pride Paddle).
La communauté se souviendra aussi de la projection du film 120 battements par minute, offerte en partenariat avec l’Association franco-yukonnaise en octobre dernier, des soirées de cabaret en ligne, des ateliers artistiques ou encore des journées de ski.
Un espace de réunion à Whitehorse
Le directeur du centre explique qu’une importante partie de l’année a été dédiée à la concrétisation du projet principal : trouver un espace stable pour la communauté LGBTQ2S+ de Whitehorse.
« Après des recherches qui ont duré plus d’un an, raconte-t-il, nous avons pu concrétiser notre objectif, c’est-à-dire trouver un lieu, résoudre les problèmes de bail, de budget et d’accès au bâtiment. Maintenant, nous sommes dans une phase de rénovation pour que chaque personne puisse se sentir à la maison. »
Le lieu de réunion devrait être ouvert au public d’ici quelques mois, précise le responsable.
Selon lui, l’assemblée générale annuelle du 5 décembre a été un succès : « 50 personnes venues de l’ensemble du territoire ont assisté à l’assemblée pour entendre parler des projets de 2021 et 2022. Nous avons élu un nouveau conseil d’administration. C’est une réussite. Les personnes sont très compétentes, dont certaines qui ont beaucoup d’expériences de gouvernance et d’autres qui vont apporter une nouvelle énergie. »
Miser sur ses fondations
Pour Mona Luxion, président.e du conseil d’administration de l’organisation, l’important est d’ailleurs la constance des activités et des services offerts au fil des mois. Iel explique que l’association s’est transformée grâce aux membres du conseil d’administration de 2020. « Le conseil a vu qu’il y avait vraiment un besoin d’espace et d’activités, pas juste pour le mois de la fierté, mais tout au long de l’année. »
Cette année, il faudra consolider les acquis, soutient Mona Luxion. « Il y a encore deux ans, Queer Yukon était composé uniquement de bénévoles. Il y a maintenant près de dix employé.e.s, des activités et des bureaux à Whitehorse, Dawson et Watson Lake », ajoute-t-iel.
Pour Joe Wickenhauser, il faudra soutenir davantage les organisations et les entreprises qui souhaitent développer des projets ou être plus inclusives.
« Nous voulons construire des relations solides […] afin d’être à leurs côtés si elles ont besoin de soutien pour des projets inclusifs, ou de l’accompagnement pour des demandes de bourses, par exemple », poursuit le dirigeant.
IJL – Réseau.Presse
L’Aurore boréale