Rogan Parry, élève de 6e année
Une petite toupie énervante pour plusieurs et amusante pour d’autres s’est greffée aux doigts des enfants, et peut-être même de vos amis et de vos collègues. Elle tourne vite, longtemps, sur toute sorte de surface et elle est devenue le jouet le plus populaire du moment. Elle, c’est le fidget spinner qui est aussi devenue la pire ennemie des professeurs.
Les élèves préfèrent se concentrer sur leur fidget spinner au lieu de porter attention au professeur. À cause de cela, de plus en plus d’écoles se mettent à l’interdire.
L’intérêt de ce jouet, c’est d’occuper les mains et les doigts, surtout pour les personnes qui ont besoin de manipuler des objets ou de bouger pour mieux se concentrer. En effet, les fidgets spinners étaient faits pour des enfants ou des adultes qui avaient des problèmes d’attention ou qui ont un TDA (trouble du déficit de l’attention). Cette toupie a été inventée par une maman, nommée Catherine Hettinger, dans les années 1990, mais elle n’est devenue populaire qu’en 2017. Elle existe déjà partout au monde, même si c’est un phénomène très récent et elle a même envahi les écoles du Yukon!
L’avis des élèves…
« Ils sont un peu énervants, car il y a des personnes qui croient que c’est important d’en avoir un qui coûte des centaines de dollars. Moi, personnellement, je les utilise sous mon bureau quand le prof parle, pour garder mon attention sur les cours, mais certains des élèves abusent. Ils donnent toute leur attention à leur fidget », explique Olivier. « Aussi, il y a des professeurs qui les interdisent complètement et je trouve ça énervant, car moi et un de mes amis, nous les utilisons d’une façon éthique. Certains de mes amis en ont besoin. Comme conclusion, je trouve que les profs devraient enlever le droit d’utiliser les spinners aux élèves qui ne les utilisent pas d’une bonne façon. » Aleksi, pour sa part, pense que « les fidgets spinners sont bons, car ils permettent de mieux te concentrer. En plus, c’est la mode et ils aident avec le TDA. »
… et des professeurs
« Initialement, j’étais contre l’idée d’accepter un tel jouet en classe », affirme Mme Corbeil, enseignante de 6e année. « Je croyais devoir faire beaucoup plus de gestion. Au fond, c’est comme n’importe quoi. Je devais mettre en place des consignes claires au sujet de ces objets. Je crois sincèrement que les fidgets sont un outil favorisant la concentration. Mais attention! Ils doivent être utilisés selon des règles précises. Par exemple, un élève ne peut pas montrer son fidget à un autre élève pendant les heures de classe. Le fidget doit demeurer dans ses mains et je ne dois pas entendre de sons. Sans règlements, je ne crois pas que les fidgets aident à la concentration. Au contraire, ils sont distrayants pour l’élève et pour les autres aussi. J’ai bien hâte de voir quelle invention les gens vont créer pour vendre l’idée de la concentration… »
Cet article fait partie d’un projet culturel de mentorat journalistique avec des élèves de l’École Émilie-Tremblay ou de l’Académie Parhélie. L’objectif est de suivre les intérêts des jeunes, afin de leur offrir une occasion d’aller plus loin dans leurs connaissances en journalisme. Écrit avec ou sans l’aide du personnel enseignant, le contenu de l’article est entièrement fourni par l’élève.