Entre 1980 et 2014, le nombre de personnes diabétiques dans le monde est passé de 108 millions à 422 millions. Au Canada, 9,3 % de la population est diabétique et selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le diabète deviendra la 7e cause de décès dans le monde en 2030. Des constats qui alarment et remettent en question nos habitudes alimentaires. Faute d’être guérissable, le diabète est une maladie chronique liée à une surdose de glucides dans le corps qui peut avoir des conséquences considérables pour les yeux, les reins, les nerfs, le cœur et les vaisseaux sanguins. Cependant, dans la plupart des cas, il s’agit d’une maladie qui peut se contrôler avec une médication, mais surtout en faisant attention à ce que l’on mange.
Originaire de Sherbrooke au Québec, Sophie Chenail effectue un stage de nutrition à l’Hôpital général de Whitehorse. Le 8 juin dernier, elle était au Centre de la francophonie pour parler de ce sujet et démystifier nombre d’idées reçues à propos de l’alimentation. Où se trouvent par exemple les glucides dans notre alimentation? On peut les trouver dans le sucre, les féculents, les fruits et les produits laitiers. Même s’il est conseillé de surveiller sa consommation de glucides, il est fortement déconseillé de les bannir de notre alimentation. « Quatre-vingts pour cent de notre corps fonctionne grâce aux glucides », explique la diplômée en nutrition de l’Université d’Ottawa.
Pâtes complètes ou pâtes normales?
La consommation de féculents de blé complet, entier, est de plus en plus populaire grâce à un apport de fibres supplémentaires qui les rendent plus nutritifs que les féculents normaux. Cependant, Sophie Chenail rappelle tout de même que « des pâtes restent des pâtes. » En effet, les féculents entiers deviennent un avantage, car ils sont plus consistants et peuvent donc être pris en plus petite quantité. C’est là que nous diminuons notre consommation de glucides. À titre informatif, une assiette de spaghetti normal contient environ six portions de pâtes.
Les édulcorants, un bon remplacement?
Oui, pour les personnes diabétiques, mais peu d’impact pour les non-diabétiques. Dans la même idée, remplacer le sucre par du sirop d’agave ou du sirop d’érable a peu de répercussions sur notre santé. « Il faudrait consommer une quantité astronomique de sirop d’érable pour que notre corps voie une différence avec le sucre », explique Marie-Pier Deschamps, également stagiaire en nutrition. Prioriser les fibres et les protéines, favoriser la diversité des aliments, faire un minimum de deux heures et demie d’activité physique par semaine et surtout, contrôler les portions de nourriture que l’on consomme sont des habitudes de vie saine que recommande la stagiaire afin d’éviter d’avoir un taux de sucre trop élevé dans le sang.