La Division des programmes de français, qui relève du ministère de l’Éducation du Yukon, a développé une nouvelle initiative visant à promouvoir le français auprès des élèves des collectivités rurales. Mise en œuvre pour la toute première fois cette année, cette initiative consiste à animer des activités de promotion de la culture et de la langue francophones dans les écoles qui n’offrent actuellement aucun programme d’enseignement du français.
En effet, certaines écoles disposent d’un temps restreint pour l’enseignement des langues, ou manquent de main-d’œuvre qualifiée pour mettre sur pied un tel programme. « C’est toujours un défi d’avoir du personnel qualifié pour enseigner le français dans les petites communautés », explique M. Yann Herry, coordonnateur des programmes de français du ministère de l’Éducation.
Une monitrice de français est donc chargée de parcourir le territoire afin d’organiser et d’animer des activités qui permettront d’exposer les élèves à la langue de Molière. Elle sera également appelée à participer aux activités déjà prévues par les écoles, par exemple les programmes expérientiels (sur le terrain) ou les camps. Son rôle sera défini au fur et à mesure par les besoins et le programme scolaire propres à chaque école. Elle visitera ainsi les localités de Beaver Creek, Carcross, Carmacks, Destruction Bay, Old Crow, Pelly Crossing, Ross River et Teslin. Elle passera une semaine dans chaque collectivité, et ce, à trois reprises au cours de l’année.
Ce poste sera occupé par Catherine Bolduc-Gagnon qui sera monitrice pour la troisième année consécutive. Elle a déjà commencé ses visites des collectivités. En effet, elle s’est rendue à Old Crow la semaine dernière pour se familiariser.
Toujours au stade exploratoire, cette mesure est un premier pas vers la mise sur pied éventuelle d’un programme d’enseignement du français dans ces écoles. Il s’agit toutefois de travailler au diapason des collectivités et de leurs besoins. « Ce n’est pas pour ajouter quelque chose de plus à la communauté au niveau du travail des enseignants, mais c’est plutôt pour offrir une opportunité aux élèves de connaître cette partie de l’identité canadienne », précise M. Herry.
La demande est d’abord venue de l’école de Destruction Bay qui souhaitait que ses élèves puissent avoir l’occasion de se familiariser avec le français, notamment en raison de la présence d’élèves francophones au sein de l’école. Puis, d’autres écoles se sont montrées intéressées.
« Jusqu’à maintenant, l’accueil a été très favorable et les écoles sont ouvertes à ce que l’on offre une expérience culturelle francophone aux élèves de ces communautés », ajoute M. Herry.