Des grands espaces du Yukon au microcosme des abeilles, il n’y a qu’un pas. De retour au Québec après plusieurs années passées au territoire, Maxime Deschesnes travaille désormais dans une petite exploitation apicole de Saint-Thuribe. Fruit de l’initiative de deux anciens Franco-Yukonnais, Éloi Ferland et Kawina Robichaud, la ferme apicole Mosaïque s’apprête à boucler sa première saison d’exploitation.

Maxime Deschesnes et Éloi Ferland proposent leurs produits au marché public de Deschambault : bougies, onguents, déodorants, et peut-être bientôt des crayons de cire et du savon à base de miel. Photo : fournie
« Après le Yukon, Éloi s’est inscrit il y a deux ans à une formation en apiculture au campus de La Pocatière », raconte Maxime Deschesnes. « Il a acheté des ruches et tout le matériel de base et a fait une première saison sous le nom de Miel de garage. J’étais pour ma part encore au Yukon, mais Éloi avait émis l’idée que l’on s’associe si jamais je décidais de revenir m’installer au Québec avec ma famille. »
Chacun son rôle
Au départ, très peu au fait des techniques apicoles, Maxime Deschesnes a dû se former sur le tas. Bien que chaque membre du trio possède des compétences propres, tout le monde se doit en effet d’être aussi un peu apiculteur.
« On forme vraiment une belle équipe. Chacun aide les autres, mais chacun a aussi ses propres tâches », explique-t-il. « Éloi s’occupe principalement de la partie apiculture, Kawina de l’organisation et de la partie transformation, et moi de la comptabilité, du marketing et aussi de l’apiculture. »

Kawina Robichaud s’occupe principalement de la partie transformation et du développement des nouveaux produits. Photo : fournie
La saison d’exploitation a débuté il y a environ neuf mois. Pour ce premier coup d’essai, les apiculteurs ont fait l’acquisition de 25 ruches et d’une quinzaine de nucléi. Destinées à héberger une colonie d’abeilles, ces petites ruches artificielles seront prêtes à produire du miel dès l’année prochaine. Entre-temps, les nouveaux apiculteurs devront s’occuper avec attention de leur matériel et garantir la survie de leurs petites pensionnaires. À court de miel dès l’automne venu, les abeilles seront ainsi nourries avec du sucre et de l’eau tout au long de l’hiver.
« Cet hiver, nous allons également nous concentrer sur notre plan d’affaires, la recherche de subventions, le développement de nouveaux produits et la recherche de points de vente », explique Maxime Deschesnes. « Nous voulons vraiment faire grandir l’entreprise pour pouvoir en vivre, car pour le moment, tout le monde investit, mais personne n’est encore payé. »
Bougies, onguents, déodorants
Les premiers pas de la ferme apicole Mosaïque semblent toutefois prometteurs, si l’on en juge par l’engouement des clients du marché public de Deschambault où les exploitants vendent leurs produits. Sur les tables, des chandelles, des onguents ou encore des déodorants.
« Les commentaires qu’on reçoit sont vraiment positifs et notre réputation commence vraiment à être béton », lance Maxime Deschesnes. « On est même surpris de la réaction des gens face à nos produits! Des clients recommandent d’autres personnes et on a même eu des clients de Québec qui nous ont téléphoné juste pour s’assurer que l’on serait bien présents au marché. C’est vraiment valorisant. »
La ferme apicole souhaiterait à l’avenir élargir sa gamme de produits et proposer des savons, des crayons de cire ou encore de la crème solaire biologique. En dépit des méthodes responsables qu’elle met en œuvre, l’exploitation ne possède cependant pas de certification biologique officielle, puisqu’il est en effet quasi impossible de s’assurer du caractère entièrement naturel des aires de butinage alentour.
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