Breton d’origine, Julien Rouget se révèle un homme du Nord dans l’âme. Ce n’est pas étonnant qu’il soit devenu résident permanent du Canada et qu’il soit installé au Yukon depuis maintenant quatre ans.
Ses premiers contacts avec le Nord ont eu lieu de l’autre côté de l’Atlantique. Après avoir terminé une licence en écotourisme, il a obtenu des contrats de travail en Europe du Nord, en Finlande et en Norvège. « Je faisais du traîneau en hiver et du canot en été. J’ai été en Mongolie pendant six mois pour guider, et là, j’avais un visa de travail, mais temporaire », explique Julien.
Première expérience au Canada
C’est il y a dix ans que Julien a découvert le Canada. Avec un visa vacances travail, il a été valet de chenil pendant un an chez Marcelle Fressineau au Québec. À cette époque, la musheuse d’Alayuk Aventures offrait des tours en traîneau à chiens aux touristes dans la région de la Mauricie au Québec.
« J’avais travaillé pour Marcelle et Gilles quand ils étaient au Québec. J’avais tellement entendu parler du Yukon et ça avait tellement l’air de correspondre à ce que je cherchais. Après qu’ils sont venus ici, je suis venu les visiter », raconte Julien Rouget. C’était il y a six ans.
Le choix d’immigrer
Quand l’idée d’immigration est née dans l’esprit de Julien Rouget, son premier choix a été le Yukon. Marcelle Fressineau et Gilles Proteau dorénavant installés au Yukon avec l’entreprise Alayuk Aventures ont accueilli Julien comme guide pendant un an et demi. C’est grâce à un visa de jeune professionnel qu’il a pu travailler au Canada.
Déterminé à obtenir sa résidence permanente, Julien cherche quelqu’un qui voudrait l’engager dans le cadre du programme des nominés. Par l’intermédiaire de Marcelle Fressineau, il a rencontré Carson, propriétaire du Inn on the Lake au lac Marsh, qui a accepté de le parrainer. « Je faisais un peu de guidage, aussi de l’entretien et un peu de tout », raconte Julien.
Dans le cas de Julien, l’obtention de sa carte de résidence n’a pas pris trop de temps. Entre le jour où il a envoyé sa demande et le moment où il a reçu une réponse affirmative, il s’est écoulé un an. « Ce n’est pas si pire. Mais le plus long, c’est de trouver une entreprise qui veut bien te faire confiance », ajoute-t-il.
Le Yukon
Ce qui a attiré Julien Rouget au Yukon, c’est avant tout le plein air, la nature et la qualité de vie qu’on y trouve, sans compter le travail! « Pour moi, ici, la grosse différence par rapport aux endroits où je travaillais avant, c’est que je n’étais pas permanent dans le pays. J’allais faire des saisons », explique-t-il. « Alors qu’ici, j’habite à Whitehorse, j’ai une vie normale. Je peux travailler comme guide à longueur d’année tout en ayant mon chez-moi. Ce n’est pas une ville qui est trop grosse, mais en même temps, tu as quand même tous les services, tout ce dont tu as besoin. Tu sors juste de la ville, et c’est la nature. C’est un paradis. »
« L’immigration, c’est un sacré défi. »
Les états d’âme des demandeurs de résidence oscillent souvent de l’espoir au découragement. Julien Rouget nous parle de son expérience. « Ça prend beaucoup de persévérance. Tu passes par différents stades et des fois, tu as envie d’abandonner. Ça joue sur le moral, c’est sûr et certain. Mais en même temps, plus tu avances dans ton processus, moins tu peux faire marche arrière. »
Et il y a les rumeurs et les expériences des autres. Certains ont obtenu leur carte en six mois, d’autres en deux ans. L’inquiétude règne. Les frais qui parsèment la route de la résidence permanente sont aussi à prendre en compte. Julien a dû aller à Vancouver une fois pour faire prolonger son passeport et une seconde fois pour passer un test d’anglais, en plus de payer les examens pour le dossier médical. En tout et pour tout, Julien estime environ 3 000 $ les coûts liés à sa demande.
Depuis que Julien s’affiche officiellement résident permanent, tout lui paraît nettement plus facile. Il peut maintenant se projeter à long terme. Après quatre ans au Yukon, il réalise que ses racines s’ancrent dans cette terre. Depuis qu’il a rencontré sa copine canadienne, il ne se voit plus du tout partir d’ici.
« C’est quand je quitte le territoire que je me rends compte que je suis bien ici. Je suis content d’aller en France, mais au bout d’un mois, j’ai envie de rentrer à la maison. »
Ce publireportage a été réalisé grâce à la contribution financière de Citoyenneté et Immigration Canada.