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le Jeudi 7 Décembre 2023 7:53 Économie

Bruno Bourdache fait découvrir le marché des antiquités au Yukon

Le Bazaar a commencé avec une première vente en décembre 2019. La saison des Fêtes est précieuse pour les antiquaires, qui s’assurent toujours d’avoir quelques articles de Noël dans leur collection. — Photo : @YukonLeBazaar
Le Bazaar a commencé avec une première vente en décembre 2019. La saison des Fêtes est précieuse pour les antiquaires, qui s’assurent toujours d’avoir quelques articles de Noël dans leur collection.
Photo : @YukonLeBazaar
Son concept de boutique éphémère propose le commerce d’achat et de vente d’objets de collection et d’articles vintage sous un mode communautaire.

Bruno Bourdache, marchand d’antiquités et fondateur de la boutique Le Bazaar, transforme sa passion en commerce.

Photo : @YukonLeBazaar

« J’ai toujours aimé les vieux objets et collectionner », raconte Bruno Bourdache, vendeur d’antiquités et d’articles vintage au Yukon. « J’ai acheté une collection de vieux jouets à un Yukonnais et depuis ce temps, je n’ai pas arrêté d’acheter. À force d’accumuler, je me suis décidé à commencer à les vendre. »

Ainsi, en 2019, Bruno crée son commerce Le Bazaar et commence à organiser des ventes « pop-up », boutiques éphémères de vente d’antiquités et d’objets de collection à différents endroits, plusieurs fois par année.

Il se souvient de sa première vente, particulièrement marquante : « C’était avant les fêtes de Noël. J’avais loué pour une semaine la maison Chambers, une maison historique au parc Shipyards. Il fallait marcher du stationnement et traverser une patinoire pour venir me voir. Malgré cela, ma vente a été un succès et ça m’a encouragé à continuer. »

L’impact que Bruno Bourdache a eu sur la communauté et sur sa clientèle est évident sur les médias sociaux. Les collectionneurs et collectionneuses et les avides d’antiquités n’hésitent pas à participer à ses ventes, que ce soit pour se procurer des cadeaux d’anniversaire, dénicher un objet rare, ou simplement pour vivre un voyage dans le passé.

La quête de la marchandise

Bruno Bourdache fouille le territoire de fond en comble pour se procurer ses articles.

« Je fais les ventes de garage, j’achète en ligne comme sur les Marketplace de Facebook, Kijiji, etc. » Dénicher suffisamment d’objets pour organiser des ventes peut se révéler ardu.

Les vendeurs et vendeuses comme Bruno Bourdache dépendent des membres de la communauté qui leur vendent des objets vintage, antiques, ou de collection. Malgré tout, Bruno Bourdache persévère et demeure fier de ses trouvailles, dont plus de 90 % proviennent du Yukon.

Sur sa page Facebook, la collection d’objets troqués par l’antiquaire contribue à éveiller un élan nostalgique, allant d’un pantin à un cheval à bascule, en passant par de vieux trains électriques et de la vaisselle ancienne.

Une aventure pavée d’apprentissages

Encore nouveau dans le domaine, Bruno Bourdache s’applique à peaufiner ses astuces en affaires et se contente présentement de s’en tenir à ce qu’il préfère : « Je ne sais pas encore si c’est une bonne stratégie d’affaires de focaliser que sur le vintage et les collections, mais c’est ce que j’aime vendre. J’aime bien aussi marchander, que cela soit en tant que vendeur ou qu’acheteur. » Un plaisir dont il profite pleinement avec sa clientèle.

Il déclare également favoriser les contacts directs avec sa clientèle, autant comme vendeur qu’acheteur.

Et la suite?

Bien qu’il ne soit pas le seul dans le marché de l’antiquité au Yukon, Bruno Bourdache croit être l’unique marchand vendant exclusivement des articles vintage, objets de collections, et antiquités. Le Bazaar semble alors avoir pris sa place dans le commerce d’antiquités à Whitehorse.

Le concept de boutique éphémère semblant peu favorable pour un succès à long terme, Bruno Bourdache décrit ses ventes comme un « loisir qui coûte cher ». Une possibilité pour lui serait de s’associer avec d’autres personnes pour avoir pignon sur rue.

« Je suis en train de créer mon réseau de vendeurs et de voir avec eux s’il y a un intérêt à travailler ensemble pour louer un local. Il y a plusieurs exemples de partenariats de ce genre au Canada, et un qui pourrait ressembler à cela au Yukon serait le local du Yukon Artists@Work. Je suis également en train de me créer un réseau d’acheteurs avec ma page Facebook@YukonLeBazaar. »

Une autre option serait d’étendre son marché en ligne. Bruno Bourdache envisage la création d’un site Web pour afficher ses articles à vendre. Toutefois, cela comporte également quelques désavantages : « Si je veux que cela devienne une entreprise, je vais devoir vendre en ligne et perdre l’opportunité de parler aux gens directement. »

Occupant déjà un emploi à temps plein, Bruno Bourdache n’est cependant pas pressé de changer son modèle d’affaires. Il envisage plutôt de conserver son projet d’entreprise comme un plan de retraite. En attendant, il continue de partager son amour des antiquités avec sa communauté, une vente à la fois!