Les bibliothécaires de l’École élémentaire de Whitehorse Elementary, de l’École Émilie-Tremblay, du Centre Scolaire Secondaire Communautaire Paul-Émile-Mercier et de la Bibliothèque Publique de Whitehorse sont généralement très satisfaites de leur collection francophone.
Un constat relativement positif
« Les retours de nos clients indiquent que notre collection française s’est vraiment développée et améliorée au cours des dernières années, ce que nous sommes heureux d’entendre. Notre collection française Jeunesse est particulièrement forte et très appréciée des enfants », affirme Fiona Munroe, bibliothécaire de la Bibliothèque Publique de Whitehorse.
« [À Mercier], c’est petit, mais c’est normal. L’école, elle commence, et il faut construire », explique Guillemette Georgeon, bibliothécaire des écoles Émilie-Tremblay et CSSC Mercier. « À Émilie-Tremblay, j’aime beaucoup le côté documentaire, mais il est très vieux. »
Rebecca MacCulloch, bibliothécaire de l’école d’immersion française École élémentaire de Whitehorse, est très satisfaite de sa collection francophone : « Nous avons une excellente collection française. Je dirais même que nous avons la meilleure dans [les écoles de] Whitehorse et du Yukon [de français langue seconde]. »
Un contexte non sans ses défis
Dans une communauté minoritaire, il est parfois difficile pour les bibliothécaires de se procurer des livres en français.
« La principale difficulté [pour se procurer de nouveaux livres] est que nous devons commander nos livres à l’extérieur du territoire puisqu’il n’y a aucun fournisseur de livres français au Yukon. Cela signifie qu’il peut y avoir un délai entre la commande d’un livre et son apparition dans les rayons », explique Fiona Munroe. « Une fois les livres arrivés au Yukon, ils sont catalogués par notre personnel, puis mis à la disposition du public. »
« Mon plus gros problème, c’est [qu’en commandant sur Internet], tu ne vois pas ce que tu commandes », décrit Guillemette Georgeon. « On commande beaucoup de livres parce qu’ils ont eu un prix, parce qu’ils sont recommandés sur des sites de recommandations institutionnelles, des choses comme ça. On manque de librairies francophones ici! »
« Il n’y a pas de difficultés majeures [associées à l’achat de livres] si l’on est patient », estime quant à elle Rebecca MacCulloch. « Parfois, l’expédition peut être retardée, mais je trouve que notre équipe est très réactive et que les commandes arrivent si vite que c’est un beau défi de les suivre. »
Au service du lectorat
« C’est très important pour notre école et notre communauté. Cela fait partie du mandat de notre plan de croissance scolaire et de la devise de notre école d’inspirer les lecteurs dans leur deuxième (ou parfois troisième) langue à apprendre autant qu’ils le peuvent, et nous avons l’intention de fournir une pléthore de matériel de lecture de qualité à chaque élève de chaque niveau dans un large éventail d’intérêts », partage Rebecca MacCulloch, à l’École élémentaire de Whitehorse.
Fiona Munroe affirme qu’« il est important pour [la Bibliothèque Publique de Whitehorse] d’avoir une collection française solide. Nous avons un groupe très dévoué de lecteurs français de tous âges et nous voulons nous assurer que notre collection répond à leurs besoins. Les bibliothécaires de Whitehorse achètent également du matériel pour les 14 autres bibliothèques de notre réseau, et les trois plus grandes (Dawson City, Haines Junction et Watson Lake) ont des sections en français ».
« À Émilie-Tremblay, les élèves viennent chaque semaine. Ça permet qu’ils aient vraiment un contact avec les livres, ça les encourage à lire, et je pense que c’est important », affirme pour sa part Guillemette Georgeon.
Malgré la population yukonnaise majoritairement anglophone, les bibliothécaires se disent satisfaites des budgets alloués par les écoles et par le gouvernement. « Nous sommes très chanceux d’avoir du financement de la Direction des services en français pour acheter des ressources en français, et nos étagères sont bien remplies! », déclare Fiona Munroe.
Maintenir l’avance
Bien qu’elles ne soient pas mécontentes de la collection actuelle, les bibliothécaires cherchent toujours à l’enrichir. Par exemple, l’École Émilie-Tremblay et le CSSC Mercier offrent déjà au public un accès à leur bibliothèque numérique depuis la plateforme du CSSC Mercier : csscmercier.cantookstation.com.
« [Dans les deux écoles francophones], on voudrait développer le côté documentaire un petit peu », explique Guillemette Georgeon.
Rebecca MacCulloch partage que « nous [la bibliothèque de l’École élémentaire de Whitehorse] espérons rouvrir certaines heures de bibliothèque pour que les familles puissent venir parcourir, emprunter ou jouer à des jeux en français ensemble dans un avenir proche, comme nous l’avons fait dans le passé, et encourager tous ceux qui souhaitent participer avec nous en ligne à faire passer le message ».
Le personnel de la Bibliothèque de Whitehorse n’est pas le moindrement inquiet pour sa collection francophone, comme le dit Fiona Munroe : « Notre principale préoccupation en ce moment est de trouver de la place dans les étagères pour de nouveaux livres! » Rappelons que toute personne peut contacter la Bibliothèque Publique de Whitehorse pour faire des suggestions d’achat pour la collection.