Florian Bosc écrit dans sa pétition que « les blockbusters américains dominent largement nos écrans, mais il est important pour notre culture et notre langue d’avoir accès à des films francophones et des films en version originale sous-titrée en français ».
Il souligne également l’importance d’avoir du sous-titrage en français pour les gens qui apprennent l’anglais ou ne sont pas bilingues.
La pétition a été lancée sur la plateforme en ligne change.org le 13 novembre 2023 et a récolté au moins 48 signatures au moment d’écrire ces lignes.
« J’aimerais bien avoir au moins un film [francophone] par mois […] Je ne demande pas de diffuser du cinéma francophone tous les jours pendant des semaines! Juste des séances [de films] ponctuelles et régulières […] Il faut vraiment qu’il y ait une continuité diversifiée. Là, je trouve que ça manque de diversité. »
Florian Bosc voit cette pétition davantage comme un « sondage », un outil qu’il souhaiterait utiliser pour voir si ces changements bénéficieraient à d’autres membres de la communauté.
Un intérêt pour plus de cinéma en français
Le cinéma local de Whitehorse, géré par la Yukon Film Society (YFS), propose une variété de films, souvent provenant de grands studios américains, ainsi que certaines projections de films d’origine internationale, mais peu en français, selon l’instigateur de la pétition.
Néanmoins, la YFS organise des partenariats et des festivals de films francophones avec l’Association franco-yukonnaise (AFY) depuis plusieurs années.
Josée Jacques, directrice du département Arts et Culture de l’AFY, affirme qu’elle « croit effectivement qu’il y a un besoin », et qu’ « il y a un intérêt dans la communauté franco-yukonnaise pour le cinéma en français ».
Andrew Connors, membre de la YFS, déclare que la société n’avait pas reçu de demandes similaires à celle de Florian Bosc de la part du public dans le passé, et que Florian Bosc ne les a pas contactés directement.
Des films en français au festival Available Light
Josée Jacques décrit que « la communauté franco-yukonnaise est friande de cinéma en français, et le service Arts et Culture de l’AFY répond en présentant des longs métrages pendant l’année et collabore avec la Yukon Film Society pour la présentation d’une programmation francophone, entre autres lors du festival de films Available Light depuis plusieurs années ».
Andrew Connors révèle également un plan de la YFS par rapport au cinéma francophone : « Nous travaillons [présentement] avec l’AFY et La Tournée Cinéma Québec dans le but de présenter des films et du cinéma québécois au festival Available Light. Nous planifions déjà de sélectionner trois films québécois. [Au festival], nous avons souvent au moins six films québécois, et quelques autres films d’autres endroits francophones, comme la France. »
Prochaines étapes
Josée Jacques et son équipe ont déjà entrepris des initiatives pour changer les choses.
« Le service Arts et culture de l’AFY a déjà rencontré M. Florian Bosc à ce sujet. Suite à cette discussion, nous souhaitons organiser une rencontre avec la Yukon Film Society et aussi avec M. Florian Bosc afin de discuter davantage des possibilités futures pour plus de cinéma en français au Yukon. »
Andrew Connors déclare être intéressé de contribuer à cette idée. « Nous sommes curieux de lire la pétition, de discuter avec la personne qui l’a lancée, et d’y répondre. C’est une partie de notre objectif, d’approcher et d’être à l’écoute des Yukonnais de toutes les communautés. Nous ne pouvons pas répondre aux attentes de tout le monde, mais nous voudrions certainement avoir une conversation avec [Florian Bosc et l’AFY] et trouver un moyen d’y parvenir. »
« Nous [l’AFY] avons hâte de voir la suite des choses afin de mieux desservir notre communauté », conclut Josée Jacques.
IJL – Réseau.Presse – L’Aurore boréale