le Samedi 14 décembre 2024
le Jeudi 7 novembre 2024 7:41 Actualités

Visite de la juge bilingue Michelle O’Bonsawin au CSSC Mercier

Michelle O’Bonsawin a été nommée à la Cour suprême du Canada le 1er septembre 2022. Avant cela, elle a été juge à la Cour supérieure de justice de l’Ontario à Ottawa de 2017 à 2022. — Photo : Maryne Dumaine
Michelle O’Bonsawin a été nommée à la Cour suprême du Canada le 1er septembre 2022. Avant cela, elle a été juge à la Cour supérieure de justice de l’Ontario à Ottawa de 2017 à 2022.
Photo : Maryne Dumaine
Les élèves du CSSC Mercier ont pu rencontrer la juge Michelle O’Bonsawin, première autochtone nommée à la Cour suprême du Canada, le 1er novembre dernier.

Les élèves du CSSC Mercier ont pu rencontrer la juge Michelle O’Bonsawin, première autochtone nommée à la Cour suprême du Canada, le 1er novembre dernier.

Cette occasion est venue directement de la part de Mme O’Bonsawin. « Je suis venue ici sur une invitation du barreau local, qui m’a invitée à venir prononcer un discours. Ma pratique, c’est d’aller visiter des écoles secondaires quand je fais des déplacements. […] Moi, j’aurais aimé ça à cet âge-là rencontrer quelqu’un qui était avocat-avocate ou juge encore mieux. Si mon histoire peut inspirer un étudiant-une étudiante, ça fait mon affaire », explique-t-elle.

Elle s’est d’ailleurs aussi rendue à l’école secondaire St. Francis of Assisi le même jour.

Michelle O’Bonsawin a été nommée à la Cour suprême du Canada le 1er septembre 2022. Sa nomination représente une avancée significative pour la représentation autochtone au sein du système judiciaire canadien.

Photo : Maryne Dumaine

La juge O’Bonsawin a grandi à Hanmer, en Ontario, une petite ville francophone près de Sudbury. Franco-Ontarienne parfaitement bilingue et membre abénakise de la Première Nation d’Odanak, son parcours a été parfois semé d’embuches. « J’ai toujours su que je voulais devenir avocate », a-t-elle expliqué devant les élèves du secondaire. « Et quand des personnes me disaient que, vu où j’avais grandi, je ne pourrais pas devenir avocate, je répondais : “regardez-moi bien aller!” »

Pour François Clark, enseignant du programme Connexions 9e année, français et sciences humaines, cette visite est tombée à point nommé, puisqu’il aborde des notions de lois traditionnelles et coloniales dans le cadre de son cours de sciences humaines. « J’ai un contact à la cour du Yukon, car je fais de faux procès avec les élèves de Connexions, chaque année, et ils m’ont écrit pour me proposer de recevoir Madame la juge O’Bonsawin. J’ai dit oui! Tu ne dis pas non à ce genre d’invitation! »