« En réponse à l’évolution des besoins de notre pays, ce plan transitoire allège les pressions sur le logement, les infrastructures et les services sociaux de sorte qu’à long terme nous puissions accroître notre prospérité économique et sociale grâce à l’immigration », indique le communiqué.
« S’il est clair que notre économie a besoin de nouveaux arrivants, nous voyons les pressions auxquelles notre pays est confronté, et nous devons adapter nos politiques en conséquence », a déclaré le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Marc Miller.
Pour la première fois, le plan des niveaux comprend des cibles contrôlées pour les statuts de résidence temporaire, en particulier la communauté étudiante venue de l’étranger et les travailleurs étrangers, ainsi que pour les résidents permanents.
Diminution des admissions, dès 2025
Les objectifs pour les obtentions de nouveaux statuts de résidence permanente seront réduits de 500 000 à 395 000 en 2025, à 380 000 en 2026, et finalement à 365 000 en 2027.
Selon le ministre, « ces changements mettront l’immigration au service de notre pays afin que chacun ait accès aux emplois de qualité, aux logements et aux aides dont il a besoin pour s’épanouir. »
Il est à noter que le plan donne la priorité aux personnes résidant déjà au Canada et aux voies d’accès pour les personnes déjà présentes sur le territoire.
« Plus de 40 % des admissions de résidents permanents prévues en 2025 seront le fait de personnes qui se trouvent déjà au Canada en tant que résidents temporaires », indique le communiqué qui détaille le plan.
« C’est bien de favoriser les personnes qui sont déjà sur le territoire. Ça part du principe que les personnes qui sont déjà ici sont déjà intégrées dans leurs communautés, ont déjà un emploi, un logement », estime Diana Romero, gestionnaire Immigration pour l’Association franco-yukonnaise.
Le plan prévoit aussi de mettre l’accent sur l’immigration économique et de conserver le rapprochement familial.
L’immigration francophone
Malgré la diminution des cibles, une augmentation du pourcentage d’immigration francophone est prévue. Le plan renforce les communautés francophones hors Québec et soutient leur prospérité économique. Sur l’ensemble des cibles d’admissions de résidents permanents, l’immigration francophone représentera, 8,5 % en 2025, 9,5 % en 2026 et 10 % en 2027.
« C’est quand même une bonne nouvelle pour l’immigration francophone. Car, même si les cibles diminuent, les cibles francophones vont augmenter », selon Diana Romero qui, dans l’ensemble, semble assez satisfaite de l’annonce.
Diminution des résidences temporaires
Le plan prévoit également une diminution des personnes résidentes temporaires, avec un objectif de 5 % de la population d’ici fin 2026. En 2023, l’immigration a représenté près de 98 % de la croissance démographique du Canada, qui comptait 41 millions d’habitants en avril 2024.
IJL – Réseau.Presse – L’Aurore boréale