Commencer une nouvelle année scolaire, n’est-ce pas aussi un peu comme entamer un voyage de transmutation?
Que ce soit pour un retour à l’école, un nouveau départ à la suite d’une immigration, un déménagement ou le début d’une saison sportive ou artistique, la rentrée symbolise un renouveau, un moment propice à la réflexion et à l’évolution. Bien plus qu’un simple retour à la routine, cette période représente une opportunité de réinvention personnelle et collective. Une chance précieuse de grandir et d’évoluer.
Mais pour effectuer une transmutation avec succès, il faut d’abord discerner clairement notre position actuelle. Savoir où nous en sommes dans le processus d’évolution. Si on se réfère au papillon, insecte qui symbolise souvent la transformation, on peut se demander si nous en sommes à l’étape de l’œuf, du cocon, de la chrysalide ou du papillon. Car savoir où on se situe nous permettra de mieux envisager où l’on se dirigera.
Cette année, le journal entame lui aussi cette rentrée avec un certain renouveau. L’Aurore boréale se trouve dans un moment propice à une évolution, un tournant. Au cours de ces dernières années, nous avons solidifié nos bases. En numérisant nos archives et en célébrant 125 ans de francophonie, nous avons exploré le passé et construit des fondations solides qui nous permettent désormais de changer de perspective. Fort d’un héritage documenté et désormais accessible, notre regard se tourne aujourd’hui vers l’avenir : la jeunesse et les nouvelles plateformes médiatiques.
Nous lançons donc cette année un nouveau projet baptisé Le L’AB (Laboratoire de l’Aurore boréale). Ce projet innovant vise à réinventer l’engagement des jeunes envers l’information locale, notamment à travers les médias sociaux. Nous en sommes encore à l’étape de l’œuf. Si le projet s’appelle un Laboratoire, c’est parce que nous prévoyons des essais et erreurs. Et c’est en ça que la transmutation est intéressante : envisager la nouveauté, c’est prendre le risque d’explorer l’inconnu. Se rendre vulnérable, certes, est un processus qui crée des insécurités, mais c’est vraiment stimulant de se donner le droit d’explorer et d’expérimenter, dans un but d’évolution. J’ai déjà hâte de voir où nous serons rendus à la rentrée prochaine!
En plus de nous être tournées vers le passé, l’année dernière, nous avons aussi pris le temps de nous regarder un peu le nombril. Nous avons regardé quelles étaient les zones où il y avait de la place à des évolutions, au sein de la production du journal et de nos méthodes de travail. Un des changements importants qui a découlé de cette réflexion a été de dissocier la direction du journal de la rédaction en chef. Je pense que c’est une première pour notre journal franco-yukonnais. Désormais, Gwendoline Le Bomin assurera le poste de rédactrice en chef. Je lui souhaite tout le meilleur dans cette belle aventure.
En cette période de rentrée, la perspective d’évolution est un concept stimulant. Partout dans notre communauté, les nouveautés et les transformations remplissent nos cœurs et nos têtes. La CSFY commence, par exemple, une année prometteuse à Dawson avec une équipe dynamique de trois employé·e·s et 15 élèves. Les Essentielles, quant à elles, consolident les services offerts dans leur nouveau bâtiment, en proposant des services comme des douches et des installations pour faire du lavage, un soutien précieux pour les personnes qui vivent en cabine. J’en profite aussi pour féliciter notre nouvelle caricaturiste, Riley Cyre, qui, âgée de 14 ans, entre dans l’équipe en tant que caricaturiste, aux côtés d’Annie Maheux. Et félicitations à Annie pour le Prix Bauberger qu’elle vient de recevoir!
En embrassant ces changements, qui font évoluer notre identité collective, nous nous préparons à un avenir vibrant et riche en possibilités. En cette période de renouveau, rappelons-nous la beauté et la force de notre communauté. Saisissons cette opportunité de nous réinventer et de continuer de nous épanouir ensemble.
Je vous souhaite une merveilleuse rentrée. Bonne lecture.