Nous avons toutes et tous des traditions. Que ce soit la Galette des Rois qui vient de passer ou d’autres coutumes qui sont d’ordre communautaire, spirituel, social, familial ou individuel.
De mon côté, chaque début d’année, j’aime faire une rétrospective de ce qui s’est écoulé. Un bilan, pour me permettre de mieux aborder l’avenir. Dans les pages de l’Aurore boréale, la revue de l’année est aussi une tradition pour le premier journal de janvier. Nous vous proposons donc une édition basée sur la rétrospective : alors que l’année 2023 tire sa révérence, prenons un moment pour contempler le kaléidoscope des visages et des événements qui ont rythmé ses jours.
Certes, la modification de la Loi sur les langues officielles, après plus d’une décennie de travail, aura été un moment notable. Mais 2023 reste aussi marquée par le blocage des nouvelles fiables sur les médias de la plateforme META, réel obstacle au partage et à la découverte de l’information. Heureusement, beaucoup de bonnes nouvelles ont aussi rythmé le monde durant l’année qui vient de s’écouler.
Comme l’a souligné Marcel Proust, « le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux ». La rétrospective offre cette opportunité de regarder en arrière avec des yeux neufs, de mieux comprendre les détails qui pourraient nous avoir échappé. Car une rétrospective ne devrait pas se limiter à une contemplation passive. C’est une occasion de dresser le bilan des accomplissements, évaluer les défis qu’il reste à relever et tracer des chemins vers l’avenir.
Chaque visage que nous avons partagé dans les pages du journal en 2023 a porté sa propre histoire, son propre défi et ses propres réussites, peu importe leur ampleur. Et c’est dans la compréhension et le partage d’expériences que nous forgeons des liens, profonds et durables. Ce sont là de grandes forces de notre communauté, et le pouvoir de notre journal : le partage, la découverte et la compréhension.
La rétrospective nous donne aussi l’occasion de regarder l’information comme un catalyseur de croissance. Face aux défis qui se profilent à l’horizon, rappelons-nous que chaque obstacle est une occasion de grandir, d’acquérir de nouvelles compétences et de réaffirmer notre résilience.
Toutefois, dans notre quête de succès et d’accomplissements, n’oublions pas de prendre soin de nous-mêmes. Janvier reste un mois difficile pour beaucoup, un moment de grande vulnérabilité. L’inflation n’a pas cessé tandis que chacun tentait de choyer ses proches le mois dernier. Janvier est difficile pour beaucoup sur le porte-monnaie, mais aussi sur le moral, avec des journées qui certes rallongent, mais restent encore bien sombres et froides.
Prendre soin de notre bien-être physique et mental, c’est renforcer notre capacité à relever les défis à venir. Alors, n’oubliez pas d’aller jouer dehors, de passer du temps avec des gens qui vous font du bien, de rechercher un peu de lumière et de choisir de vous prioriser, de façon régulière.
J’en profite aussi pour remercier les nombreuses personnes qui ont répondu à l’appel et qui ont participé au concours photo que nous lancions pour le temps des fêtes, sur le thème « D’amour et d’air frais ». Ces deux éléments sont essentiels à notre bien-être et à notre équilibre, ici dans le Grand Nord. Mais par-dessus tout, votre participation en grand nombre nous a fait chaud au cœur, et démontre que nous sommes une communauté forte et soudée.
En cette période de réflexion, et en ce début d’année, je vous souhaite que chaque visage qui figure dans ces pages soit un rappel de la richesse de la francophonie du Canada, du monde et du Yukon. Que chaque bonne nouvelle ou défi souligné soit une occasion d’apprendre et de grandir. Et surtout, que la prise de conscience de votre propre bien-être soit le fil conducteur qui guidera vos pas vers une année nouvelle, pleine de promesses et d’opportunités.
Bonne rétrospective et bonne lecture!