Comment ne pas ressentir de la gratitude envers l’automne yukonnais? Certes, nous avons eu quelques premières neiges, mais cela nous rappelle d’autant plus que cette saison n’est pas éternelle et que chaque feuille aussi jaune que l’or du Yukon doit être appréciée dans le moment présent.
Et tandis que l’automne finit de nous offrir ses mille couleurs, à l’heure d’écrire ces lignes beaucoup se préparent à célébrer la fête de l’Action de grâce. Thanksgiving en anglais, signifiant « le don du remerciement ».
Honorée dans de nombreux pays, cette tradition a des origines qui remontent loin dans le temps. De nombreuses civilisations anciennes, par exemple la Grèce antique, célébraient des festivals et des rituels pour remercier les dieux pour les récoltes abondantes.
L’histoire démontre d’ailleurs que la célébration de la gratitude existait aussi dans les cultures des Premiers Peuples de l’Amérique du Nord. Si au Canada cette fête célébrée chaque deuxième lundi du mois d’octobre trouve ses origines dans le christianisme, aux États-Unis l’Action de grâce ferait référence à une célébration partagée entre les Pèlerins (premiers colons anglais) et les Wampanoags (peuples autochtones) en 1621.
Mais au-delà des festivités et des croyances, la gratitude est aussi un élément que la science a étudié. Bien plus qu’un simple « merci », la gratitude est définie comme « une émotion sociale agréable qui génère de nombreuses conséquences positives sur la santé physique, mentale et sociale par le biais d’une augmentation de la capacité à apprécier les expériences, à percevoir des bénéfices même en cas d’adversité, et à développer, maintenir et améliorer les relations sociales », explique la Revue québécoise de psychologie.
De plus, « la gratitude engendre également des effets bénéfiques pour autrui […] : l’expression de gratitude génère un sentiment d’utilité et de valeur sociale chez l’interlocuteur, augmentant par-là le bien-être psychologique », poursuit la revue.
En d’autres termes, la reconnaissance, c’est bon pour notre santé et pour celle des gens qui nous entourent. C’est aussi simple que ça.
Et comme « charité bien ordonnée commence par soi-même », dit le dicton, j’aimerais faire une petite liste de gratitude.
Tout d’abord, un grand merci à l’équipe de l’Aurore boréale. Vous l’avez remarqué, il y a eu plusieurs changements au sein de l’équipe, et d’autres changements arrivent dans les prochaines semaines aussi. Eh bien, malgré la nouveauté, les aléas et les nouveaux défis, notre équipe – nouvelle ou déjà là depuis de nombreuses lunes – continue de travailler avec enthousiasme et professionnalisme. Nous ne sommes pas des machines, et les erreurs arrivent! Malgré tout, nous avançons ensemble et avec des valeurs fortes de qualité et de communauté. Pour vous, vous qui nous lisez, pour vous fournir de l’information que vous n’aurez, parfois, nulle part ailleurs.
Un grand merci à vous. En cette période où les médias professionnels sont dans une situation difficile, vous continuez à nous lire. Nous apprécions vos messages d’ailleurs. Merci aussi à toutes les personnes qui nous lisent de l’extérieur du Canada, vous qui avez ce privilège de pouvoir encore nous suivre sur les médias sociaux! J’ai énormément de gratitude envers la diversité de notre lectorat! Faites-nous des petits « coucous », mais surtout, merci de nous lire!
Merci aussi au conseil des Ta’an Kwäch’än et à la Première Nation des Kwanlin Dün de nous accueillir sur leurs terres ancestrales, nous permettant notamment de publier ce journal. Vous remarquerez aussi en page 7 une nouveauté : nous vous proposerons désormais, régulièrement, un petit lexique du français vers les langues autochtones du Yukon.
Merci aussi au personnel enseignant du Yukon. Le 5 octobre, c’était la Journée mondiale des enseignants, célébrée pour reconnaître et valoriser le rôle important des enseignant·e·s dans l’éducation et le développement de la société. Là aussi, ma gratitude est grande envers ces personnes dont la vocation est de faire croître nos jeunes dans une société sans cesse en évolution. Quel défi! Merci également aux écoles qui utilisent le journal en classe, qui nous invitent à faire des ateliers, des présentations. Dans un monde où tout change sans cesse, apprendre à avoir l’heure juste est essentiel.
Merci enfin à Réseau.Presse, qui travaille pour que les journaux de la francophonie canadienne soient reconnus, forts et en bonne santé. L’organisme a souligné la Semaine nationale des journaux du 1er au 7 octobre derniers. Leur mot d’ordre cette année : soutenez votre journal local. Alors n’hésitez plus, abonnez-vous ou abonnez vos proches, car l’information, comme la gratitude, est l’affaire de toutes et tous. Ce sont des outils précieux pour cultiver un esprit sain et une vie épanouie. Prendre conscience et exprimer notre reconnaissance pour ce que nous avons peut transformer notre quotidien. Et pour prendre conscience, souvent, il suffit de s’informer.
Bonne lecture!