Mars est souvent considéré comme un moment de transition entre l’hiver et le printemps. Les journées commencent à s’allonger et la nature commence à se réveiller de sa période de dormance hivernale. Les humains aussi, d’ailleurs! Il apporte de l’espoir, un renouveau après les mois froids et sombres de l’hiver. Mais si ce mois est bel est bien un temps de célébrations, mars est aussi une période pleine de contrastes et de revendications.
Mars était à l’origine le dieu romain de la guerre, symbole de la force et de la puissance masculine. Mais aujourd’hui, c’est aussi le mois de la lutte pour les droits des femmes, un mois où sont célébrées leur force et leur résilience face aux inégalités qui persistent.
Le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, est un moment pour célébrer les femmes et leur contribution à notre société, leur participation à tous les aspects de la vie : social, économique, juridique, éducatif, culturel ou politique. Ainsi, comme chaque année, dans cette édition où les femmes sont mises à l’honneur, nous vous présentons huit personnes de notre communauté qui œuvrent de façon remarquable à faire évoluer notre monde. Nous leur avons également demandé ce que signifie pour elles le féminisme en 2023.
Le mois de mars est aussi le mois de la francophonie, une occasion de célébrer la richesse de notre diversité linguistique et culturelle, ainsi que de renforcer nos liens de solidarité et de coopération. Quelle ironie que nous célébrions cette diversité francophone dans un contexte où la plupart de nos organisations n’ont toujours pas de confirmation au sujet des Lois ou Plans d’action qui décideront de leurs budgets 2023-2024, qui débutent pourtant le mois prochain…
Beaucoup de contrastes, donc, ce mois-ci. D’ailleurs, pour un mois qui marque (sur le calendrier) l’arrivée du printemps, mars nous apporte sur le territoire des températures glaciales! Le thermomètre affiche -34° au moment où j’écris ces lignes!
Parlant du temps qu’il fait, « le temps » est le thème de La caravane des dix mots cette année. Cette initiative, qui encourage la créativité linguistique et artistique en utilisant dix mots, bat son plein pendant ce mois de célébrations. Entre semaine de l’immersion française et les mois, semaines ou Rendez-vous de la Francophonie les occasions ne manquent pas de jouer avec notre langue!
Et si le 20 mars est la Journée internationale de la francophonie, c’est aussi la date de la journée du Bonheur! Drôle de coïncidence! Devrions-nous voir ici un signe que parler français renforce notre santé mentale? Je vous laisse méditer là-dessus.
Il est bon de réfléchir à l’importance dans notre vie de nos choix d’expression ou d’apprentissage linguistique. Au-delà d’un « bonus » sur un chèque de paie pour certains emplois, parler français apporte de nombreux atouts dans la vie. C’est une langue de communication internationale, notamment dans les domaines de la diplomatie, de la culture et des affaires. L’apprentissage de la langue française peut aider les gens à communiquer avec les francophones du monde entier, ainsi qu’à accéder à une culture riche, notamment par la littérature, le cinéma et tous les arts. En encourageant l’apprentissage de la langue française, nous pouvons contribuer à la diversité linguistique et culturelle du monde, tout en renforçant les liens entre les communautés francophones et non francophones.
Enfin, mars nous apporte l’équinoxe, toujours autour du 20 mars. Ce moment d’équilibre entre la noirceur et la lumière (plus que le changement de saisons, car rendons-nous à l’évidence, au Yukon, le printemps n’est pas encore à nos portes) est propice à la réflexion : comment entretenons-nous notre relation avec la nature? Puisque cet équilibre entre ombre et lumière nous affecte, il me semble opportun de méditer quelque peu sur la nécessité de prendre soin de la planète, de manière à assurer un avenir durable pour les générations à venir. C’est d’ailleurs ce que proposent de nouveau les jeunes de notre communauté qui ont repris, le 2 mars dernier, les grèves pour le climat devant les édifices gouvernementaux, à Whitehorse.
Le mois de mars est un mois rempli de symboles forts, qui nous invite à célébrer notre diversité culturelle, à promouvoir l’équité, mais aussi la santé de nos corps (car oui, j’allais oublier, mars est aussi le mois de la nutrition!) et de notre planète. C’est un mois pour l’action, la réflexion et l’engagement en faveur d’un monde plus juste et plus durable.
Un agenda bien rempli pour ce mois-ci! Pas étonnant qu’en Provence, le mois de mars soit aussi appelé « le mois des fous »