Ah! l’amour…
En cette période de Saint-Valentin, pour plusieurs, le manque de soleil commence à affecter le cœur. Il est temps de distribuer de « l’amour, comme s’il en pleuvait », tel que le dirait Francis Cabrel…
En plein milieu de cet hiver sombre et « cabine-fiévreux », c’est en musique que j’ai reçu de la lumière dans l’âme. Bénabar et Renaud ont remis les choses en perspective quand j’avais le moral au plus bas, avec une nouvelle chanson qu’ils ont produite ensemble, intitulée « Chez les Corses », et qui soutient que « c’est pas d’espoir qu’on a besoin : c’est de tendresse et de force ».
Il faut dire que, la force, ce n’est pas une denrée qui court les rues (enneigées, en plus!), ces temps-ci. Pourtant, si on regarde bien, elle est là. Bien présente.
Tout d’abord, la force, je la trouve en pensant à vous, qui nous lisez. Vous êtes la raison pour laquelle ce journal vit. Mettre de côté les nouvelles déprimantes, apocalyptiques et négatives pour chercher les sourires, les passions, les idées et les inspirations dans les pages d’un journal communautaire, c’est un réel superpouvoir!
Nous avons toutes et tous le choix de ce que nous lisons. Vous qui lisez nos pages, vous démontrez qu’un peu de « tendresse dans un monde de brutes », ce n’est pas qu’un slogan de chocolat au lait. C’est aussi ce qui fait la puissance de notre Yukon.
De plus, en lisant l’Aurore boréale, on le voit très clairement : c’est vous qui faites la force de notre communauté. Par vos passions, vos engagements, vos idées, vos actions, vos recommandations, vos lettres et vos messages.
Les imprévus de la vie, les surprises (les bonnes comme les mauvaises), les désaccords… tout cela demande une énergie d’adaptation. Ça ronge. Personne n’est épargné, et comme vous l’aurez peut-être remarqué, j’ai moi aussi été frappée de plein fouet. J’en profite donc pour remercier l’équipe qui m’a permis de partir sans me faire d’inquiétudes. Chacun et chacune se reconnaîtra, car toute l’équipe a contribué à ce que le journal fonctionne comme sur des roulettes pendant que je gérais mon mental et reprenait des forces. La tendresse, je l’ai aussi reçue à travers de nombreux messages de soutien. Merci tellement!
De cette épreuve, je pense que j’ai d’ailleurs gardé un petit grain de folie.
Je m’en suis rendu compte lorsque je me suis écriée, dans la cuisine : « “Patacrêpes!’’, ça, ça serait un bon nom pour un chien! » Outre l’unanimité du veto familial, ça m’a surtout rappelé que c’était la Chandeleur. Ce jour, qui correspond aussi à celui de la marmotte et ses prédictions météorologiques, est l’occasion de faire sauter des crêpes, selon une tradition européenne. Cela assurerait bonheur et richesse pour l’année à venir. Comme quoi l’humanité s’accroche à des petits riens depuis la nuit des temps pour se donner un peu de courage au mois de février!
C’est vrai qu’on en a besoin. Entre distances, divisions, peurs, états d’urgence et impossibilités de tout genre, il semble difficile de voir le bout du tunnel. Pourtant, pour le voir, il suffit parfois de se tourner vers ce qui se passe de beau et d’inspirant, ici. Lire l’Aurore boréale, veux, veux pas, c’est bon pour le moral!
Soulignons donc ceux et celles qui nous permis de vivre forts et fortes, ici, aujourd’hui. Celles et ceux, qui, il y a plusieurs décennies, ont bravé les embûches et les découragements pour créer le Yukon dans lequel nous vivons.
L’année 2022 (année du Tigre depuis le mois de février), c’est l’année des 40 ans de l’Association franco-yukonnaise, la 58e année du festival Yukon Rendezvous, le 41e anniversaire des programmes d’immersion française, le 45e d’Air North et le 25e de Yukon Brewing.
Dans leur diversité, ces entreprises et organisations ont rendu notre communauté solide. Et ça continue. Grâce à ces personnes qui s’impliquent, qui aiment, qui sont passionnées, qui s’investissent dans leurs rêves – tel Bob Daffe, dont la passion contagieuse et le sourire ont illuminé les âmes de tant de monde. Telles ces personnes, aussi, qui se mobilisent pour créer le Yukon de demain, notamment via de plus grandes opportunités en éducation.
Le Yukon est un endroit attirant. Sexy, dirais-je même! Il se situe, comme le nom de l’exposition à Arts Underground en ce moment, au point de rencontre entre Rêves et Racines.
En ce mois de février, je vous souhaite donc de la force, de la tendresse et aussi le courage de vos convictions. Sortez prendre l’air, oui. Prenez votre vitamine D, c’est certain. Allumez vos lampes de luminothérapie, ça ne peut pas faire de mal. Mais surtout, surtout : aimez! Restez passionné.e.s. Partagez la tendresse (à défaut de câlins) en restant créatifs et créatives : messages, coups de téléphone, petits mots dans les rapides… Continuez d’aimer et de vous investir dans les causes qui vous allument. Croyez en vous, en vos convictions, en vos rêves et vos idéaux.
Comme l’affirme le slammeur Grand Corps Malade : « Dans la vie, faut du cœur et un mental de résistant. » Ce n’est pas parce qu’aujourd’hui une chose semble difficile, voire impossible, qu’elle ne brillera pas de mille feux demain!