Et si on s’attardait sur un concept récurrent? Le retour des choses.
Le 11 mars est une journée symbolique puisque c’est à cette date précise que l’Organisation mondiale de la santé décrétait l’état de pandémie l’an dernier. Au Québec, la date a d’ailleurs été choisie pour commémorer les victimes du virus.
Cela fait donc un an que nous vivons sous un nouveau rythme. Un an. L’an passé, nous nous apprêtions à publier notre premier journal depuis 37 ans en version exclusivement numérique… Au même titre qu’une révolution violente, l’abandon du papier a exclu une partie de notre communauté : les plus jeunes et les moins connectés d’entre nous ont cessé de voir comment la communauté continuait de briller, tandis que les beaux jours eux, revenaient. Heureusement on a plutôt préféré évoluer. S’adapter, trouver des solutions, décroître pour mieux grandir.
Une révolution (donc un tour) autour du soleil plus tard, nous faisons un beau pied de nez à la COVID-19 avec le plus gros journal de notre histoire (OK, j’exagère. Peut-être pas de l’histoire, mais depuis longtemps en tous cas). Une communauté si dynamique, vibrante, créative, inspirante, allumée et bienveillante qu’il nous aura fallu non moins de 32 pages pour la faire rayonner cette semaine. Ça me rappelle une chanson qui traîne sur le Web : Mange mes pets, Covid. Vous connaissez? Elle avait constitué une levée de fond pour un CHU du Québec, en pleine pandémie.
Réflexions au sujet de l’inclusion et de la diversité, lancement d’album, rêves de poursuivre des études en français… Et un dossier plein de ressources au sujet de la petite enfance en santé. Nous vous proposons une fois de plus une bouffée d’air frais et printanier au travers de ces 32 pages! D’ailleurs, en parlant de pages, sachez que si vous avez lu les deux journaux de février ainsi que celui-ci, vous avez lu chacun et chacune 84 pages! Allez, un peu de maths : puisque nous publions 2000 journaux, cela fait un potentiel de 168 000 pages lues! Voilà ce qui aiderait le Club de lecture Les p’tits yeux pointus : si chaque personne qui lit le journal participait au défi de lecture, dépasser leur propre objectif de 73 000 pages serait un jeu d’enfant! Pourquoi pas. Allez viens, on le fait!
Le retour, on le sent aussi dans la lumière du soleil. D’ici la prochaine édition, nous aurons déjà atteint ce point d’équilibre que marque l’équinoxe du printemps. Les cygnes et autres oiseaux, pandémie ou pas, gardent leurs traditions de voyages et se permettent de nous rendre visite de nouveau. Les années passent et le temps semble parfois immuable.
Après un hiver pesant et rempli de défis que l’on estimait encore improbables il y a un an, il est bon de voir la nature se réveiller tout doucement. Bon, ici, c’est certain : les bourgeons, ce n’est que sur les fils Facebook qu’on les verra pour le moment. Mais le fait est que, neige ou pas neige, les plus jardiniers d’entre nous pensent déjà aux semis…
Cette dernière année aura cependant apporté tant de changements dans nos vies.
Ce printemps plus que jamais me porte à réfléchir sur un point : ne pourrions-nous jamais revenir là où nous étions avant la pandémie? Ou, face à un an d’adaptation, avons-nous appris à repenser nos habitudes? La bienveillance, l’entraide, la diminution de la consommation, une répartition économique plus égalitaire? Un monde plus inclusif dans toute sa diversité? Et si cette année, en plus de nous émerveiller sur le retour des choses immuables, nous regardions également le chemin parcouru : celui qui nous a, au final, quand même permis d’évoluer.