Ah… l’hiver yukonnais! Sombre, froid, capricieux… Pas étonnant qu’il y a plusieurs décennies, des gens aient pensé à faire des festivals culturels à cette période de l’année! Le Sourdough Rendez-Vous, par exemple, ou les cabanes à sucre aussi, j’imagine, de l’autre bout du pays. Pas étonnant non plus que le monde ici soit un peu givré d’ailleurs, avec des froids aussi intenses et des nuits si longues.
Le fait est indéniable : En février, on commence à avoir un peu plus besoin de chaleur… humaine! Sans même parler de ce rite annuel qui approche, grandement commercialisé certes, mais tout de même : La Saint-Valentin.
L’an passé, je profitais de ce prétexte pour écrire une lettre d’amour et réchauffer les cœurs, en guise d’éditorial. Cette lettre, dédiée à la francophonie, évoquait le plaisir qui peut exister à jouer avec notre langue…
François Carrier vient de rendre visite à la communauté franco-yukonnaise pour offrir des formations. Activiste du renforcement de la scène locale dans les nouvelles communautaires, il a été sans mots devant vous, qui lisez cet article en ce moment. Oui, le Yukon est incontestablement beau, mais ce qui éblouit le plus quand on vient d’ailleurs, c’est vous, lecteurs et lectrices. Oui, l’or du Yukon, c’est notre communauté.
Alors cette semaine, le titre de mon éditorial n’est pas uniquement voué à mentionner le jeune franco-yukonnais Magic Ben, qui va performer en première partie de son idole, champion du monde de magie (quand même!). Aujourd’hui, je vous envoie une nouvelle lettre d’amour (oui, j’aime bien!), à vous, qui composez la communauté. Prends-les pour toi ces mots, car je les pense!
« Depuis que nos mondes se sont rencontrés, tu es souvent dans mes pensées… Je pense à toi, à tes projets, tes rêves, ton parcours, ta personnalité…
Penser à toi me réjouit. Car tout ce temps passé avec toi, si bref me paraît-il pourtant, a été rempli d’apprentissages. Humblement, j’espère que ce fût le cas pour toi aussi, un peu du moins. J’ai ce sentiment que nos présences mutuelles peuvent nous faire grandir l’un et l’autre.
Je me surprends à imaginer des scénarios… J’entrevois deux entités qui évolueraient en parallèle, et allant assurément dans la même direction. Leurs corps et leurs chemins se superposent, ou s’entrecroisent parfois, selon les occasions… Des scénarios inlassablement nourris de nos idéaux et de nos réalités.
Échanger, aimer, contribuer, consulter, rêver et rire, grandir et soutenir… Le champ lexical de notre histoire, bien que relativement récente, est plein de verbes qui font chaud au cœur.
Tout est connecté.
Parfois, je fais l’exercice de prendre conscience que je ne suis qu’une infime particule dans l’univers (surtout après avoir écouté Hubert Reeves lire son livre L’univers expliqué à mes petits-enfants). Si je ne suis qu’une simple molécule, sache qu’être proche de toi me fait vibrer à une fréquence plus élevée.
Est-ce une simple complémentarité, tels le Yin et le Yang, le karma ou pour citer le film Matrix : « What I am here to do » (Ce que je dois être)? Comme si ensemble, on pouvait réussir à créer une autre entité. Une perfection distincte, au-delà de nous-mêmes et de nos propres corps. Un peu… comme par magie.
Merci d’être entré dans ma vie. »
#jaimemacommunauté