Parfois, tout nous ramène au même sujet… Pour moi, ces jours-ci, une réflexion sur le temps nourrit mon présent.
Depuis que nous avons changé d’heure, la notion de temps fait surface de tous les côtés. De mes enfants qui débattent dans la voiture sur le fait que le temps n’est qu’un concept inventé par l’Homme, jusqu’à la course contre la montre que j’ai perdue, un soir où il fallait aller les chercher à la garderie… Et pour entrer encore un peu plus dans le déballage de ma temporalité personnelle, et bien le temps s’impose à moi cette semaine par un anniversaire. Voilà un an que je travaille au journal! Bonneuuuu fêêêêteuuu Maryne!!!
Et oui, le temps passe…
Qui ne s’est jamais dit « oh que le temps passe vite! » ou n’a jamais regardé sa montre pensant que le temps semblait s’être arrêté au beau milieu d’une réunion?
Car le temps est en fait relatif. Voilà un des concepts qu’Albert Einstein a apporté à l’humanité : le temps dépend de notre perception et de notre environnement. Non seulement il varie selon notre position dans l’espace, mais aussi en fonction de nos émotions.
Pour cette édition spéciale, nous avons choisi de remonter jusqu’à un temps que les moins de trente ans ne peuvent pas connaître. Personne n’accrochait de lilas nulle part, mais des gens presque aussi idéalistes que les protagonistes de la chanson d’Aznavour avaient besoin d’un peu de temps pour s’investir dans des projets. Journal, associations et autres prenaient des heures qu’ils ne pouvaient donc plus dédier à leurs chérubins. Pourquoi s’investir d’un côté pour la francophonie si c’était pour envoyer leurs enfants dans des garderies anglophones dans la journée! S’assurer de la pérennité de leur langue signifiait donc qu’il fallait trouver une solution pour les plus jeunes membres de leur communauté. Nous étions en 1989 et la Garderie partait alors au petit trot. Aujourd’hui, nous en célébrons le trentième tour autour du soleil : Bonne fête Garderie!!!
Une Garderie, c’est un investissement sur l’avenir. Pépinière de notre communauté du futur, la Garderie est aussi un endroit où le temps passe à un rythme différent : celui des enfants. Les heures ne s’y comptent pas en chiffres, mais en événements. L’heure du dodo, l’heure de la collation, l’heure des parents…
Asseyez-vous donc confortablement et laissez-vous guider dans ce voyage dans le temps… Merci aux très nombreuses étoiles, dont il serait trop long de mentionner les noms, qui nous ont soutenus à travers les recherches dans les archives et les mémoires individuelles et collectives. Car la mémoire est ce que nous avons trouvé de mieux pour lutter contre la fugacité du temps, peut-on lire sur le Web. Je vous laisse donc sur cette citation de Marcel Proust : « Pour la magie du ressouvenir, le passé pouvait être restitué ».