Le 11 mai dernier, Marie-Maude, Pascal et Alain chantaient à l’unission « mon cœur est une avenue publique… » lors du spectacle de Soir de Semaine qui avait lieu dans le plus vieux bar de Whitehorse, l’hôtel 98. Les artistes, qu’ils soient musiciens, écrivains, artistes visuels ou danseurs, dévoilent, à travers leurs œuvres, une partie d’eux-mêmes. Écrire un éditorial, c’est un peu la même chose. Sans me définir comme une artiste, je présente mon opinion ou ma vision de la vie, publiquement, une semaine sur deux. C’est probablement le plus grand défi de mon poste.
Cependant, ma gratitude est immense lorsque vous, lecteurs et lectrices, m’interpellez pour me parler du journal. Travailler pour l’Aurore boréale est une belle surprise que la vie a mise sur mon chemin. J’en éprouve une immense gratitude. Pouvoir exprimer tout haut mes pensées qui n’auraient probablement pas eu la chance de prendre un caractère public si je n’avais pas à écrire d’éditoriaux. Quel privilège.
Cette semaine, mes pensées voguent sur les notions de choix, d’engagement et de durabilité. Récemment confrontée à un choix professionnel, j’ai beaucoup cogité sur le fondement de nos décisions. Bien que me sentant choyée d’avoir le choix, il m’a semblé que de nos jours, des choix cornéliens font surface plus souvent que de raison dans nos vies. Par corrélation, il me semble que beaucoup de choses ont perdu leur caractère immuable. On change de travail, de maison, de voiture, de cellulaire, de diète, de partenaire, de routine…
J’expliquais l’autre jour cette citation d’André Gide à ma fille de six ans : « Choisir, c’est renoncer. » Elle m’a répondu assez rapidement : « C’est renoncer juste pour maintenant, maman. » En effet… Choisir n’a pas toujours de corrélation avec le fait de s’engager, semble-t-il. Outre l’obsolescence programmée des appareils qui nous entourent, c’est notre mental même qui semble être désormais programmé pour ne pas s’attacher trop fort aux conséquences de nos décisions.
Nos décisions prennent parfois la forme des pailles que nous refusons ou non dans un bar. Jetables.
Mais où se situe alors le véritable engagement, si ce n’est pas dans la durabilité? Serait-il basé sur des valeurs plus que sur des résultats?
L’engagement communautaire est une des valeurs qui guident mes propres décisions : travailler pour vous, avec vous. C’est pour cela, chers lecteurs et lectrices, que nous vous invitons le 22 mai prochain à venir faire un tour dans notre espace public. Venez nous dire bonjour au bureau du journal, prendre un café et manger une petite bouchée tout en nous partageant vos idées. Elles alimenteront nos réflexions au sujet de la ligne éditoriale, de la maquette ou encore du nouveau site Web que nous préparons… Venez nous faire un petit coucou, au bureau ou sur Facebook. C’est simple comme bonjour, mais c’est quand même, tout compte fait, un choix sympathique, public et incroyablement citoyen.