Noël approche à grands pas et je tiens à vous souhaiter, en mon nom et en celui de l’équipe du journal, un joyeux Noël et une année 2014 à la hauteur de vos aspirations. J’avais préparé un éditorial sérieux… mais avec la neige dehors, les activités de Noël qui commencent, ainsi que la musique et les films de Noël qui prennent de plus en plus de place à la maison, j’ai décidé de partager des souvenirs de Noël avec vous. On redeviendra sérieux en 2014 avec les nouvelles résolutions.
Pour moi, Noël a toujours rimé avec nourriture (trop de nourriture, puisque ma mère a toujours vécu avec la peur d’en manquer). D’ailleurs, un de mes plus beaux souvenirs de Noël… est aussi un des pires cauchemars de ma mère. Celle-ci a tendance à toujours faire les choses à la dernière minute (et en trop grande quantité, mais ça, je l’ai déjà dit). Une année, elle a décidé de s’y prendre à l’avance et elle a fait plusieurs dizaines de tartelettes aux fraises qu’elle a fait congeler quelques semaines avant l’arrivée de la famille. Et moi, cette année-là (je devais avoir 9 ou 10 ans), j’ai découvert que les tartelettes congelées, c’était presque aussi bon que celle à la température de la pièce. J’ai été raisonnable, n’en prenant pas plus que deux (ou trois, ou quatre) par jour. Quand le grand jour est arrivé et que les oncles, les tantes, les cousins et les cousins se sont présentés à la maison, ma mère, fière de sa provenance, est descendue au sous-sol prendre ses tartelettes dans le congélateur. Il n’en restait qu’une dizaine… Le pire, c’est qu’il y avait tellement d’autres mets ce soir-là, que j’ai fini par manger la majorité des tartelettes qui restaient. Bon, ma mère ne conterait sans doute pas cette histoire de la même manière, mais c’est ma tribune, alors elle ne peut rien y faire.
Un autre souvenir mémorable (quoique sur le coup, ça m’ait moins plu), c’est l’année où j’ai découvert qu’il ne faut pas dévoiler ses secrets à sa coiffeuse. Pour s’assurer que ma tignasse indisciplinée soit bien sage à Noël, ma mère m’avait amené chez la coiffeuse le 24 décembre au matin. Lorsque la coiffeuse m’a demandé si je savais ce que j’allais recevoir pour Noël, je n’ai pas flairé le piège et, tout fier de moi, je lui ai confirmé que je savais tout. Ma mère, qui se tenait près de moi pour m’empêcher de me lever de ma chaise (je détestais me faire couper les cheveux) a tout entendu. Sitôt rentrée à la maison, elle a inspecté les cadeaux… pour voir que j’avais déballé le dessous de chacun des paquets pour voir ce que le père Noël m’avait offert. J’ai eu droit à ma première grosse chicane de Noël avec ma mère. Pas mon père. Lui, il était trop occupé à se retenir pour ne pas rire… ça lui rappelait des souvenirs de son enfance. Il est venu me voir plus tard avec mes cousins et ils m’ont expliqué les trucs pour ne pas me faire prendre la fois suivante.
En ce moment, je me prépare à fêter mon premier Noël en sol yukonnais en famille. On m’avait dit lorsque j’étais adolescent qu’il y avait deux moments importants dans la vie d’un homme : lorsqu’il croit au père Noël et lorsqu’il met le déguisement avec la barbe et la grosse bedaine. Avec trois enfants en bas âge, je suis définitivement passé de l’autre côté et, en effet, cela me fait redécouvrir la magie des fêtes. Déjà, ils ont pu voir le VRAI père Noël au Winterval – ils ont même reçu une vidéo de lui grâce au perenoelportable.com – et ils se préparent à le recevoir le 24. Et il devrait arriver tôt : après tout, comme on leur a expliqué, le Yukon c’est beaucoup plus proche du Pôle Nord que le Québec.