le Dimanche 15 septembre 2024
le Jeudi 23 novembre 2023 7:42 Chroniques

Rapport de la conférence de la Fiducie nationale du Canada

  Photo : Fournie
Photo : Fournie
Du 26 au 28 octobre, j’ai eu l’occasion d’assister à la 50e conférence annuelle de la Fiducie nationale du Canada sur le thème « le patrimoine en évolution ». Plus de 730 personnes ont assisté en présentiel et en ligne à cet événement tenu à Ottawa.

Du 26 au 28 octobre, j’ai eu l’occasion d’assister à la 50e conférence annuelle de la Fiducie nationale du Canada sur le thème « le patrimoine en évolution ». Plus de 730 personnes ont assisté en présentiel et en ligne à cet événement tenu à Ottawa.

Des personnes éminentes dans le secteur du patrimoine, comme Darren Peacock de l’Australie, l’écrivain Lloyd Alter, Julie Harris, Graham Nickerson, Phil Pothen, Claudine Déom, l’architecte Julian Smith et Janice Montour ont amené les participants et les participantes à repenser aux objectifs et à la direction du secteur du patrimoine, à réfléchir à la façon dont nous pouvons réécrire les narratifs historiques de certains lieux et à faire participer les communautés et les groupes à l’histoire collective.

Il a aussi été question de l’importance d’utiliser la terminologie appropriée et de tenir compte des événements traumatiques quand nous présentons le patrimoine et parlons de valeurs sociales qui sont au cœur du patrimoine.

Le point de l’engagement communautaire a été abordé, ainsi que l’importance d’écouter les membres de la communauté et d’établir la confiance, la communication et la transparence. Il a aussi été mentionné que le travail des organismes à but non lucratif, comme celui de la Société d’histoire francophone du Yukon, sera de plus en plus important pour permettre au secteur du patrimoine de s’adapter aux différents points de vue, et que la nouvelle génération est prête à réinventer le monde.

La plénière de clôture, sur le thème de « galvanisés à l’action », a rassemblé Phyllis Lambert, architecte de renom, Christina Cameron, professeure émérite, et Kisha Supernant, membre du Cercle du patrimoine autochtone. Ces trois femmes inspirantes ont parlé de l’évolution du patrimoine au 21e siècle. Il y a 50 ans, parler de patrimoine équivalait à parler d’architecture. Maintenant, nous parlons de dimensions éthiques des valeurs patrimoniales, du rôle des communautés dans la préservation du patrimoine et de l’importance de consulter les Premières Nations, car tous les lieux patrimoniaux se trouvent sur des terres autochtones. De là l’importance de faire de la place aux histoires autochtones et de soutenir les Premières Nations dans leurs démarches patrimoniales.

J’aimerais remercier Helen Edwards, qui a financé la Bourse John Edwards pour les bénévoles du secteur patrimonial. Grâce à cette bourse, j’ai eu l’occasion de participer à la conférence au nom de la Société d’histoire francophone du Yukon, de rencontrer d’autres organismes qui effectuent du travail semblable à notre société et d’établir de bons liens pour l’avenir.

La conférence de l’année prochaine aura lieu à Montréal en novembre 2024.

Angélique Bernard est bénévole pour la Société d’histoire francophone du Yukon