le Lundi 16 septembre 2024
le Jeudi 21 mars 2024 8:00 Opinions

Célébrons la francophonie!

  Photo : Pixabay
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La date du 20 mars est reconnue par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) comme étant la Journée internationale de la Francophonie. Mars est également le Mois de la Francophonie.

La date du 20 mars est reconnue par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) comme étant la Journée internationale de la Francophonie. Mars est également le Mois de la Francophonie. Cette période est l’occasion de célébrer la langue française et la culture francophone dans toute leur diversité. En 2022, l’Observatoire démographique et statistique de l’espace francophone estimait qu’il y avait 321 millions de locuteurs et locutrices du français dans le monde. Au Yukon, une personne sur sept (14,4 %) était capable de soutenir une conversation en français en 2021, selon Statistique Canada. La population francophone au territoire ne cesse de croître.

Tout au long du mois de mars, plusieurs événements ont lieu pour célébrer la francophonie. Par exemple, dans le cadre des Rendez-vous de la francophonie, la tournée d’humour Juste pour rire se déplace jusqu’à Whitehorse pour offrir un spectacle d’humour en français le 23 mars. Pour l’occasion, le journal a rencontré les deux artistes qui offriront des éclats de rire sur la scène du Guild Hall.

La 28e édition des Jeux d’hiver de l’Arctique a également eu lieu en mars. Plus de 2 000 jeunes athlètes de huit contingents de la région arctique se sont déplacé·e·s dans la vallée de Mat-Su, en Alaska, pour concourir et partager leurs cultures dans diverses disciplines sportives. L’Équipe Yukon comptait 285 athlètes, dont une grande partie d’entre eux et elles étaient francophones. Au total, le Yukon quitte l’Alaska avec 162 médailles. L’équipe du Yukon s’est également distinguée en remportant le trophée Hodgson, qui est décerné à chaque édition des Jeux d’hiver de l’Arctique à l’équipe dont les athlètes illustrent le mieux les idéaux de fair-play, de coopération nordique et d’esprit d’équipe. Nous pouvons en être fier·e·s!

Célébrer la francophonie, c’est aussi se souvenir du passé et ne pas oublier les actions menées par la communauté francophone dans la construction du territoire. C’est la mission que s’est donnée la Société d’histoire francophone du Yukon (SHFY). L’organisme a d’ailleurs dévoilé le 7 mars dernier onze balados explorant les récits de vies d’aîné·e·s franco-yukonnais·e·s. L’organisme aspire à faire connaître à toutes et à tous l’histoire des pionnier·e·s francophones et à offrir aux aîné·e·s un espace pour raconter et léguer leurs expériences à la communauté francophone. Il est important de ne pas oublier leurs contributions. Yann Herry, président de la SHFY et ancien président de l’Association franco-yukonnaise (AFY), estime que la SHFY permet de solidifier les assises de la communauté francophone et de démontrer que la francophonie a toujours été présente dans l’histoire du Yukon depuis l’arrivée des Européen·ne·s.

De plus, on constate que les personnes aînées ont davantage tendance à passer leur retraite au territoire. Les enfants qui vivent sur place ou, encore, le fait de bénéficier d’un meilleur système de santé que dans les autres provinces canadiennes incitent ces personnes à vieillir au Yukon. D’ailleurs, le service Personnes aînées de l’AFY va mettre en place prochainement un programme de jumelage avec des bénévoles et des personnes aînées francophones afin de briser l’isolement.

Dynamique, engagée et en pleine croissance, la communauté francophone a encore toutefois bien des défis à relever. En effet, le Réseau pour le développement de l’alphabétisme et des compétences rapporte que 52 % des francophones en situation minoritaire ont des compétences en littéracie en dessous du niveau 3, considéré comme le seuil minimum pour s’épanouir dans la société. La communauté francophone doit alors continuer à investir dans l’éducation et la formation, entre autres, et veiller également au respect de la Loi sur les langues officielles. Un défi au quotidien pour les francophones en situation minoritaire. Néanmoins, la communauté francophone peut compter sur l’engagement et la détermination de ses membres.