Le premier ministre Stephen Harper fait volte-face sur le plus important engagement économique qu’il a pris durant la dernière élection.
M. Harper a garanti aux Canadiennes et aux Canadiens que le fractionnement du revenu serait l’une de ses priorités aussitôt que le budget serait équilibré. La plate-forme électorale des conservateurs a promis d’allouer 3,1 milliards de dollars à la mise en œuvre du fractionnement du revenu, qu’il a d’ailleurs appelé « une mesure historique pour assurer une plus grande équité aux familles ».
Mais au moment où les conservateurs pensent avoir presque atteint l’équilibre budgétaire, ils changent d’idée. M. Harper refuse maintenant de dire s’il tiendra ou non sa promesse sur le fractionnement du revenu. Plus tôt ce mois-ci, le ministre des Finances, Jim Flaherty, a déclaré : « En définitive, je ne suis pas sûr que cela profitera à notre société » (traduction).
Les libéraux appuient les modifications fiscales qui aident les familles de la classe moyenne. Cependant, le système de fractionnement du revenu des conservateurs favoriserait de façon disproportionnée les personnes qui touchent un revenu élevé, au détriment de la classe moyenne. Le C.D. Howe Institute a indiqué que 85 % des ménages canadiens ne profiteraient absolument pas de ce programme des conservateurs.
Il était déjà irresponsable de la part des conservateurs d’utiliser, à des fins de campagne, une mauvaise politique économique qui n’a pas été dûment réfléchie, mais en plus, M. Harper s’apprête à ne pas tenir sa promesse sur le fractionnement du revenu, car il n’est plus convaincu que cette idée est assez populaire pour lui permettre d’être réélu.
Le fractionnement du revenu n’est que le dernier exemple des nombreuses promesses électorales que les conservateurs n’ont jamais honorées. Sur cette longue liste, on trouve notamment : aucune nomination partisane au Sénat, aucune réduction des prestations de la Sécurité de la vieillesse et aucune nouvelle taxe sur les fiducies de revenu.
Les Canadiennes et les Canadiens en ont assez des promesses non tenues de M. Harper. Il est temps que nous ayons un gouvernement fédéral qui réfléchit à toutes les conséquences de ses politiques avant de les présenter et qui vient en aide aux familles en difficulté de la classe moyenne.
Scott Brison, député
Porte-parole libéral en matière de finances