le Dimanche 8 septembre 2024
le Mercredi 29 janvier 2014 9:58 Courrier

Est-ce que le gouvernement du Yukon est disposé à fracturer le Yukon?

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Est-ce que le Yukon Select Comité sur les risques et bénéfices de la fracturation hydraulique – appelé le Comité – est disposé à comprendre que la fracturation hydraulique n’est pas sécuritaire et que la règlementation, même si excellente, n’y changerait rien?

Des huit conférenciers devant le Comité cette semaine (vendredi et samedi jan.31 & fev. 1 à la législature. Recherche sur Google: yukon legislature frack committe, cliquez sur : schedules…), n’y en a-t-il pas un seul qui fera une présentation contre la fracturation hydraulique?

Dernièrement à l’université de Calgary, le Docteur Anthony Ingraffea, qui a enseigné la mécanique de la fracturation à l’Université Cornell pendant 37 ans (recherche sur Google: ingraffea physiciens engineers 1147), donnait des conférences sur la fracturation hydraulique et disait: « Ne permettez pas la fracturation hydraulique si cela ne se fait pas déjà dans votre région. … » Les menaces à l’eau souterraine et les complications des changements climatiques à cause des fuites chroniques de méthane sont tout simplement trop graves. » Pour des régions comme la Colombie-Britannique, où les premières fracturations à haute intensité à partir de puits à plusieurs forages se sont déroulées (recherche Google: koop report bc encana cabin), le Docteur Ingraffea a fait la recommandation de ralentir les fracturations (recherche Google: Tyee fracking shale gas ingraffea). Son travail a fourni une partie des preuves qui ont aidé trois provinces (Terre-Neuve et Labrador, Nouvelle-Écosse et le Québec) à réaliser que la force brutale, les fracturations pour extraire le pétrole et le gaz non conventionnel ne respectent pas la règlementation qui aiderait à protéger la santé publique et l’environnement, et de plus n’est pas financièrement justifiable. Ces réalisations ont fait les manchettes. Pourquoi est-ce que le Comité n’a pas invité les élus de ces provinces pour se présenter à l’Assemblée Législative du Yukon et les rendre disponibles pour recevoir les questions du public?

Le gouvernement du Yukon ainsi que Mme Patti McLeod présidente du Comité, trompe le public en invitant seulement des conférenciers qui ont un agenda de réglementation et qui nous dirigera tout droit vers un désastre économique, environnemental et vers l’insalubrité. Cela devient de plus en plus évident que le procédé d’évaluation du Comité est manipulé. Il n’y a pas une seule présentation officielle sur les alternatives au fracking.

À part deux puits quasi vides, et deux compagnies avec peu d’actif, le Yukon n’a pas d’infrastructures pétrolières et gazières en ce moment. Même dans d’autres juridictions qui possèdent déjà des infrastructures complexes, les promesses de création d’emplois, de prospérité et les niveaux de production de pétrole et de gaz sont mises en doute. Un nouveau rapport de David Hugues, un géologue avec trois décennies d’expérience avec la Commission géologique du Canada, est facilement accessible dont la lecture est fortement à recommander. (recherche sur Google: Ing reality check). Les compagnies reçoivent des subventions pour leurs spéculations (recherche Google: fossil fuel subsidies $1t reports say) tandis que les dommages et les nuisances sont encaissés par le public et les propriétaires des terres. À Lethbridge en Alberta, des résidents, le conseil et d’autres se battent pour empêcher les forages chez eux à cause des risques importants et les dommages qu’ils causent (recherche Google: no drilling lethbridge).

Pourquoi est-ce que le Comité écoute deux fois les présentations de deux professeurs, Bernard Mayer et Rick Chalaturnyk d’universités de l’Alberta, professeurs qui reçoivent des millions en financement venant de compagnies pétrolières et gazières (recherche Google: ersnst encana groundwater association california 21)?

Par exemple, Rick Chalaturnyk, pendant qu’il est à son poste à l’université, et même en dehors de celui-ci, travaille en associé avec le projet de capture du carbone Quest de la compagnie Royal Dutch Shell qui a reçu $865 millions des gouvernements de l’Alberta et du fédéral. Comme membre rémunéré du lobbying pétrolier et gazier des consultants DNV, Rick a approuvé le site de capture du carbone Quest. Il est aussi à la tête du comité international Technical Comité qui fournit à l’industrie pétrolière et gazière des normes favorables de capture du carbone. Il y a des problèmes avec des projets de capture du carbone qui ont fait surface (Recherche google: first certificate co2 storage. Recherche Google: carbon capture journal chalaturnyk pdf. Recherche Google: chalaturny shell. Recherche Google: carbon capture storage leaks).

Au lieu d’écouter le géo-chimiste de renommée mondiale Dr Karlis Muehlenbachs, co-auteur d’une étude révisée par des pairs qui documente plusieurs cas de contamination d’eau souterraine dans les champs de fracturation en Alberta (recherche Google: fingerprinting of gas conaminating groundwater) et qui nous prévient des risques de la fracturation hydraulique (recherche Google: fracking contamination expert), le Comité a choisi d’écouter le Pembina Institute et la Canadian Association of Petroleum Producers (CAPP). Pembina est un groupe lié à Synergy (recherche Google: synergy pembina). Synergy est financée par l’industrie pétrolière et gazière et Pembina fait la promotion de la règlementation et radote que le gaz naturel est propre. La CAPP est le plus important groupe de lobbyistes de l’industrie pétrolière et gazière au Canada et, en Janvier répétait encore des mensonges (recherche Google: Capp lies to Yukoners Jan 2014. recherche Google: the science is deafening industry’s gas migration).

Avant la visite du Comité en Alberta, le groupe Yukoners Concerned a publiquement dénoncé l’agenda du comité gardé secret et en faveur de visites réglementant le fracking. Suite à cela, avec un préavis très court, on a demandé à Jessica Ernst d’organiser une rencontre informelle avec quelques Albertains lésés pour rencontrer un ou deux membres du Comité. Il s’avère que probablement à cause de la mauvaise publicité, tous les membres sont venus. Deux des personnes lésées qui ont fait des présentations ne sont mentionnées nulle part, Diana Daunheiber (recherche Google: ernst encana daunheimers. Recherche Google: hydraulic fracking challenged 2013) et Kimberly Mildenstein (recherche Google: ernst encana mildenstein eagle hill. Recherche Google: fracking canada no duty of care). Ces deux femmes sont aussi des mamans. Elles ont pris de leur temps pour voyager à leurs frais; Diana est venue avec ses enfants parce que son mari était absent. Leurs noms n’apparaissent pas sur le site Web du Comité bien que les deux ont avisé que leurs noms et information de contact pourraient être rendus public et donné aux médias tout comme Rob Schwartz et les Cambell. C’est inadmissible de voir que le Comité ait censuré deux mères albertaines lésées par le fracking! Des études révisées par des pairs préviennent des risques du fracking pour la santé (recherche Google: the endocrine disruption exchange mr gowen. Recherche Google: human health unconventional natural gas resources) et il semblerait que ces risques surviennent comme prédit.

Les données démontrent que les impacts destructeurs de la fracturation hydraulique ne varient pas en fonction de la règlementation, la géologie, la profondeur ou la juridiction (recherche Google: failures for wells used for injection in canada). Ils surviennent selon une réalité bien terre à terre d’émanations partielles d’hydrocarbures qui concordent avec une pulvérisation souterraine à la hausse. Le mélange des toxines naturelles ainsi que les produits chimiques injectés ou réinjectés ne sont pas une baisse de préjudices et d’émissions comme le suggèrent les promesses de règlementation. Dans les juridictions où il se produit des fracturations non conventionnelles, les régulateurs dérèglementent tout en promettant le contraire publiquement. Des politiciens, semblerait-il, avec l’aide secrète des compagnies pétrolières et gazières, écrivent des nouvelles lois et des projets de lois omnibus qui détruisent l’eau, l’environnement, la santé et la protection des droits afin de faciliter la dévastation et la pollution qui sont inévitables avec ‘’le fracking’’. (recherche Google: fracking canada ersntclause).

Nous demandons que Mme McLeod et son comité adoptent la façon économique et pratique: attendez et observez l’expérimentation et les erreurs qui se produisent partout ailleurs (recherche Google: frack hits). Ceci n’exige aucune réglementation. Et nous demandons au Comité et aux gens du Yukon de lire les preuves révisées par les pairs et publiées qui sont évidentes (recherche Google: fracking sites tied to hormone disruptors) et d’élargir le moratoire du Bassin de Whitehorse à la grandeur du territoire, devenant ainsi le quatrième au Canada. Laissez le Yukon se développer et devenir véritablement durable; empêcher le développement du pétrole et du gaz non conventionnels jusqu’à ce qu’on découvre les vrais moyens de protéger à long terme les communautés et la nature et que ces moyens soient mis en place légalement.

Nous mettons au défi le Comité: faites la preuve que nous avons tort. Un procédé honnête ne serait pas prévisible, déterminé à l’avance et biaisé d’une pensée unique.

Jessica Ernst

Jacqueline Vigneux

Peter Becker

Traduction en français par Les Ami(e)s du Richelieu
Le 28 Janvier 2014.