le Vendredi 22 septembre 2023
le Jeudi 31 août 2023 7:55 Sports et loisirs

Quand passion rime avec compétitions

La passion pour le BMX a radicalement changé la vie du jeune Aïdan-Kye et celle de sa famille. — Photo : Alex Fenning
La passion pour le BMX a radicalement changé la vie du jeune Aïdan-Kye et celle de sa famille.
Photo : Alex Fenning
Le jeune Aïdan-Kye Nault enchaîne depuis plusieurs années les compétitions. Sa spécialité : le BMX (bicycle motocross). Son petit vélo lui permet non seulement de se livrer à des figures spectaculaires, mais également de parcourir le monde pour prendre part à des compétitions.

Il y a un peu plus de trois ans, le jeune Aïdan-Kye découvre le BMX au parc Air Rec à Maple Ridge, en Colombie-Britannique : « J’étais au B.C. et mon père m’a emmené au skatepark parce que je ne faisais pas grand-chose à part être sur mon ordinateur. J’ai vu un jeune à peu près de mon âge qui sautait sur son BMX. Je pensais que c’était super haut, mais ça m’a tenté aussi de le faire! »

Aïdan-Kye s’entraîne environ trois heures chaque jour.

Photo : Valérie Pellerin

Depuis, Aïdan-Kye ne compte plus ses heures de pratique. Il s’entraîne quasiment tous les jours pendant plusieurs heures et alterne avec de la musculation. Son père, Sébastien Nault, reste surpris : « Les débuts d’Aïdan sont encore très récents, mais sa progression a été très rapide. Très vite, il s’est retrouvé à faire des compétitions. »

Objectif : être le meilleur

Après avoir passé l’été au Yukon pour recharger les batteries, Aïdan-Kye est déjà sur la route pour préparer sa prochaine compétition, le championnat canadien de Toronto qui aura lieu le 17 octobre prochain.

S’il n’a pas réussi à terminer ses deux rounds lors de sa dernière compétition au Costa Rica le 16 avril dernier, il reste cependant déterminé : « Je vais me trouver une place et je vais m’entraîner là pendant longtemps. Je vais répéter les figures jusqu’à les faire parfaitement pour me donner une chance de les réussir le jour de la compétition. Cette fois, je vais essayer de travailler plus dur. Je sais ce que ça prend, je vais m’entraîner plus que jamais. »

Lors des compétitions, les candidat·e·s ont une minute pour convaincre le jury. Comme au patinage artistique, les participant·e·s sont évalué·e·s quant à la vitesse, la manière d’atterrir, la hauteur et le style. Chaque athlète a sa spécialité. Une performance peut être très différente d’un·e athlète à l’autre.

Sébastien Nault précise qu’il n’y a pas de riders juniors au Canada. Pour marquer des points et être reconnu, son fils âgé de 15 ans doit se battre contre les plus âgés qui ont de 20 à 25 ans. Il estime que l’idéal pour lui serait d’avoir un espace fermé dans la ville afin de pouvoir s’entraîner tout au long de l’année, car cette pratique tendrait à se développer : « C’est toujours surprenant de voir de bons riders à Whitehorse. Quand on était au skatepark, on voyait l’intérêt des enfants autour. »

Au-delà de la disponibilité d’infrastructures adéquates, l’avenir d’Aïdan-Kye dépendra également du soutien qu’il recevra de divers commanditaires. En ce moment, le jeune bicrosseur peut compter sur l’aide financière de Winterlong Brewing, brasserie de Whitehorse. Cette précieuse aide lui a permis de s’entraîner et de participer à l’UCI BMX Freestyle Park au Costa Rica.

Photo : Alex Fenning

Une affaire de famille

Ce sport a non seulement changé la vie d’Aïdan-Kye, mais également celle de sa famille. Quand on demande à son père quel est son rôle auprès de son fils, il énumère : « Je suis le papa, le chauffeur, le mécanicien, le cook. Bref, je l’accompagne partout. »

Les voyages se sont multipliés ces trois dernières années : en 2022, Aïdan-Kye a participé à sept compétitions aux États-Unis, menant la famille du Texas à la Caroline du Nord en passant par la Pennsylvanie.

Son père ajoute : « Toute la famille a embarqué : on en a profité pour faire une aventure familiale. On a fait la tournée en grande partie avec toute la famille l’an passé. On voyage avec un campeur de 30 pieds. »

Pour suivre les résultats du jeune athlète, Aïdan-Kye recommande de le suivre sur Instagram : yukon_ak.