Lancée en 2022, l’émission culinaire Cross Country Cake Off invite les pâtissiers et pâtissières du Canada à concourir pour le titre de meilleur pâtissier ou meilleure pâtissière du pays. Le 28 mai dernier, le premier épisode de la deuxième saison, diffusé sur CTV, mettait en scène les qualifications de la région ouest, dans laquelle concourait Annie-Claude Dupuis.
« C’est arrivé un peu par hasard… L’année dernière, plusieurs personnes m’ont envoyé une publication Facebook de la compagnie de production qui recherchait des personnes aimant faire des gâteaux qui goûtent bon et qui sont beaux. J’ai rempli le formulaire, me disant que ça n’irait probablement nulle part », se remémore la pâtissière. « Puis, j’ai été appelée pour passer à une première audition, puis une deuxième, puis pour les essais à Vancouver! J’allais de surprise en surprise. »
Un parcours sous pression
Pour l’épreuve éliminatoire à Vancouver, les huit pâtissières sélectionnées pour la Colombie-Britannique et le Yukon devaient apporter un gâteau cuisiné à la maison. Annie-Claude Dupuis devait donc prendre l’avion avec sa création culinaire, dont la conception a été pensée en conséquence. « Il fallait faire un gâteau original, qui goûte bon, qui soit beau, et dont la structure résiste au décollage et à l’atterrissage! Je voulais faire une tête de cheval, avec un élément voûté qui défiait la gravité… Je devais donc penser au support interne que j’allais lui donner. J’ai été très chanceuse… L’agente de bord d’Air North a mis ma boîte dans un réfrigérateur, et seul le côté du nez de mon cheval a été légèrement abîmé… Mais ça a été un vol très très long pour moi », raconte-t-elle.
À la suite de cette épreuve, quatre des huit personnes se sont qualifiées pour l’étape suivante : un défi chronométré dans la cuisine du studio de télévision. Disposant de quatre heures et demie, les quatre pâtissières devaient confectionner un gâteau sur un thème imposé par le jury composé de Mary Berg, auteure de livres de cuisine et lauréate de plusieurs prix Écrans canadiens, et du chef pâtissier Andrew Han.
« Notre thème, c’était “Aventure extérieure”. Je me suis inspirée des vacances que je venais de passer avec mon chum et mon fils sur la route Cassiar, pendant lesquelles nous avons fait du vélo de montagne, du kayak et du canot. Pour la saveur, j’ai choisi mojito, car c’est ce qu’on buvait le soir de retour au camping », détaille Annie-Claude Dupuis avec le sourire.
Le stress pour elle n’était pas tant l’idée originale, mais plutôt le temps alloué à l’épreuve. « Faire un gâteau bon, beau et qui raconte une histoire en 4 h 30, c’est vraiment rapide! Normalement, ça me prend une quinzaine d’heures à faire! », confie-t-elle.
À l’issue du défi chronométré, et malgré son stress, Annie-Claude Dupuis décroche sa place en finale.
Une expérience riche en apprentissages
Guidée par les juges aux recommandations et aux rétroactions pertinentes, Annie-Claude Dupuis dit avoir beaucoup appris lors de sa participation. Si elle n’aime pas se retrouver sous les projecteurs et qu’elle juge l’expérience émotionnellement difficile, elle en ressort néanmoins grandie : « À travers la compétition, j’ai appris à développer des saveurs de gâteau que je n’avais jamais essayées avant. Ça m’a permis de découvrir ce que j’aimais vraiment faire, et ce dans quoi j’étais la meilleure. »
La pâtissière a également beaucoup appris auprès de ses concurrents et concurrentes. « Tous les jours, je me demandais ce que je faisais là. J’avais l’impression d’être avec des gens qui avaient tellement plus de talent et d’expérience que moi… Ça a été une expérience vraiment valorisante, et en même temps effrayante […] Aujourd’hui, quand je regarde l’émission, je suis contente. Je suis fière de ce que j’ai fait… et ça ne m’arrive pas souvent d’être fière de moi », avoue-t-elle.
Une passion qui restera passion
Annie-Claude Dupuis avait confectionné ses premières créations sucrées pour l’anniversaire de son fils Maxime, à l’aide de tutoriels en ligne. Ses gâteaux se sont ensuite rapidement démarqués au territoire où elle pâtisse désormais pour ses proches.
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Pour la mère de famille, cette pratique restera une passion. « Je vais continuer à pâtisser en loisir parce que pour moi c’est un processus qui prend tellement de temps que je ne peux pas m’imaginer en faire une carrière… Ce ne serait pas rentable! », conclut-elle.
La finale nationale sera diffusée le vendredi 30 juin sur CTV, ctv.ca et l’application mobile CTV. Les finalistes de chaque région, dont Annie-Claude Dupuis, ainsi qu’une personne mystère, s’y affronteront pour remporter le grand prix de 50 000 $.