C’était la dernière occasion, le 12 septembre dernier, pour donner ses commentaires sur le nouveau plan directeur de Whitehorse, qui énoncera les principales orientations de la Ville jusqu’en 2040.
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Cette soirée-là, Neil Hartling s’est rendu plus tôt à l’audience publique de l’hôtel de ville pour dénoncer la possibilité qu’une route soit construite près du nouveau parc du ruisseau McIntyre, reliant les quartiers de Takhini et de Porter Creek.
Selon lui, l’Université du Yukon a aussi un plan d’expansion dans le secteur : « Cela ne fait que souligner d’autant plus l’importance d’établir un parc au maximum de son potentiel, et de laisser tomber la possibilité d’une route. »
Il n’est pas le seul à monter au créneau pour le ruisseau devant les conseillers et conseillères de la municipalité. Maegan Elliott et Chris Rider de la division yukonnaise de la Société pour la nature et les parcs du Canada ont partagé leur recherche sur la faune dans le secteur.
« Nos résultats montrent que pour la plupart des espèces que nous avons étudiées, les niveaux de développement actuels du ruisseau McIntyre n’ont pas atteint des seuils qui inciteraient ces espèces à éviter les habitats le long du ruisseau, a soutenu Maegan Elliott. C’est une bonne nouvelle […] Les développements futurs doivent être abordés avec prudence. »
D’autres personnes ont soulevé le fait que la route encouragerait l’usage de la voiture et ne serait pas compatible avec les désirs de développement durable et la déclaration d’urgence climatique de la Ville. « Ceci ne peut pas être annulé », a lancé Julianna Stramstad, résidente de Takhini. « Le ruisseau et ses environs sont des trésors », a ajouté la résidente de Takhini Nord Janet Horton.
D’autres inquiétudes soulevées
Ben Pereira, de l’entreprise de location de logements de courte durée Neighbourly North, a émis des réserves concernant l’action 46 du plan, visant à réglementer possiblement le secteur locatif à court terme. D’autres ont exprimé leur désaccord sur l’accroissement de la densité dans le centre-ville, signalant que cela aurait des impacts sur le voisinage. Nana Lehnherr et d’autres résidents et résidentes ont vivement critiqué la possibilité de développer une carrière sur l’extrémité nord de la ville, surnommée Stevens Quarry. Cette dernière a rappelé que le projet a été dénoncé en 1994, en 2013 et en 2021.
Les prochaines étapes pour Mélodie Simard, directrice des Services de planification et de développement durable de la municipalité, sont l’élaboration d’un rapport colligeant les 120 soumissions de la population puis son dépôt au conseil municipal, probablement lors de la séance du 3 octobre prochain. « On a eu de beaux taux de participation, affirme-t-elle. Je ne suis pas surprise parce que c’est un projet de grande envergure et d’importance pour les résidents de Whitehorse. »
IJL – Réseau.Presse L’Aurore boréale