Les législateurs et le personnel des comités des comptes publics fédéraux, provinciaux et territoriaux de tout le Canada se sont réunis du 10 au 12 septembre. Les séances administratives se sont tenues au Centre culturel des Kwanlin Dün. Selon Kate White, députée de Takhini-Kopper King, cheffe du Nouveau Parti démocratique et vice-présidente du comité du parlement des comptes publics du Yukon, « il était important que la conférence ait lieu ici, car c’est une célébration de cette culture ».
Objectifs de la conférence
Les conférences annuelles du CCCCP et du CCVL permettent aux délégué·e·s (personnes élues et vérificateurs ou vérificatrices) de participer à des séances conjointes pour discuter de sujets d’intérêts mutuels.
Guylaine Leclerc, vérificatrice générale du Québec, explique : « Cette rencontre annuelle est fort importante autant pour les vérificateurs législatifs que pour les parlementaires qui sont membres de la commission d’administration publique, appelés dans les autres provinces public account committee. Cette commission entend nos rapports de vérificateur général. Cette conférence permet aux vérificateurs généraux des provinces et territoires du Canada de rencontrer leurs homologues, de pouvoir échanger avec les parlementaires, mais aussi d’entendre de meilleures pratiques. »
Pour Vincent Caron, député de Portneuf, au Québec, « cette rencontre est importante, car elle aide à mieux comprendre les différents états. Par exemple, le Québec est très différent du Yukon. Le budget est beaucoup plus grand, de même que la population, mais nous avons des choses en commun. Il y a beaucoup de discussions, d’échanges de points de vue sur la manière de faire les choses ».
« Ce qui m’émerveille ici, c’est cette proximité, cette union que je ressens entre les peuples autochtones et le reste de la population. Je repars avec cette volonté de travailler plus dans ce sens, parce qu’il est évident qu’il reste un long chemin à faire au Québec pour arriver à cette même proximité », ajoute le député.
Guylaine Leclerc explique son domaine de travail : « Il existe plusieurs types d’audits. L’audit financier, c’est-à-dire l’audit des livres et comptes de chacun de nos gouvernements respectifs. Il existe aussi l’audit de performance : nous faisons des audits pour évaluer dans quelle mesure les fonds qui ont été dédiés à une organisation ou à un ministère sont utilisés avec efficacité. Est-ce qu’ils atteignent l’objectif prévu, est-ce qu’ils ont dépensé économiquement, c’est-à-dire est-ce qu’on gaspille ou pas, et est-ce qu’ils sont efficients, donc est-ce qu’on a atteint notre objectif au meilleur coût possible. »
Plusieurs thèmes ont été abordés, comme celui de la défense nationale, des changements climatiques ou encore de la cybersécurité.
Les rôles de ces Conseils
« Le Comité permanent des comptes publics est chargé d’examiner les comptes publics et tous les rapports du vérificateur général », explique Allison Lloyd, greffière des comités à l’Assemblée législative du Yukon.
Le rôle du CCCCP est de soutenir le travail des comités des comptes publics et des législateurs à travers le Canada en échangeant des informations et en partageant les bonnes pratiques pour l’examen des rapports d’audit sur l’économie, l’efficacité et l’efficience des organisations gouvernementales. Il promeut également la responsabilité, la bonne administration publique et le respect des fonds publics.
Les comités de comptes publics « assurent la surveillance financière du secteur public en examinant et en rendant compte aux législatures sur les résultats des vérifications des vérificateurs généraux sur les états financiers du gouvernement et sur l’administration des organisations gouvernementales », peut-on lire sur le site du CCCCP.
Quant au CCVL, il regroupe le vérificateur général du Canada et les vérificateurs généraux des provinces et des territoires.
Un événement bilingue
Des services d’interprétation simultanée en anglais et en français ont été fournis pendant toutes les séances conjointes du Conseil canadien des comités de comptes publics et du Conseil canadien des vérificateurs législatifs.
Allison Lloyd rapporte que des délégués de toutes les provinces et de tous les territoires participent à la conférence et qu’une interprétation simultanée en anglais et en français a été assurée. Vincent Caron rappelle que ce sont les deux langues officielles du Canada.
La prochaine conférence aura lieu à Québec, à l’automne 2024.
IJL – Réseau.Presse –
L’Aurore boréale