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le Jeudi 18 mai 2023 8:00 Économie

Un marché au rythme de la communauté

Le marché Fireweed existe depuis les années 2000. Pourtant, c’est seulement en 2007 qu’il a pris son appellation de marché « communautaire » à but non lucratif. — Photo : Manon Touffet
Le marché Fireweed existe depuis les années 2000. Pourtant, c’est seulement en 2007 qu’il a pris son appellation de marché « communautaire » à but non lucratif.
Photo : Manon Touffet
Musique, nombreux exposants et exposantes et une clientèle qui a répondu présente : la saison du marché Fireweed a repris en beauté jeudi 11 mai dernier au parc Shipyards.

C’est au rythme de la musique, grande nouveauté de cette année, que le marché communautaire fait son retour dans la capitale yukonnaise. À l’origine de cette idée : Michaëla St-Pierre, la gestionnaire du marché, qui enchaine un deuxième mandat. « Pour moi, l’art public est important », explique-t-elle. La Franco-Yukonnaise précise qu’elle a toujours voulu ajouter des aspects plus artistiques et culturels à ce marché de produits locaux : « cette année, j’ai mes pieds à terre, donc j’ai l’énergie de rajouter [la musique] au marché. »

À cause de la pandémie, le marché Fireweed s’était vu dans l’obligation de retirer les ateliers et les prestations présentes à l’accoutumée. « C’est le dernier aspect qu’on réintègre », précise Michaëla St-Pierre.

Au cours de la saison, de nombreux artistes animeront la ruelle du marché. La programmation n’est pas encore terminée, mais certains noms tels que Florian Boulais, les Fiddleheads ou Katie Avery ont déjà été dévoilés. La liste à jour devrait être disponible prochainement sur le site Web du marché, fireweedmarket.ca.

Un marché qui grandit

Si la musique et les artistes locaux sont les grandes nouveautés de cette année, les exposants et exposantes ont aussi de nouveaux projets et de nouveaux articles à vendre, comme de nouveaux légumes.

Et qui dit « nouveauté » sous-entend que le marché est en pleine expansion. Cela se ressent dans les chiffres : on retrouvait une trentaine de kiosques au premier jour de marché les années précédentes, mais cette fois-ci c’est une soixantaine de kiosques – dont environ 15 nouveaux – qui ont été montés le 11 mai dernier lors d’un après-midi plutôt venteux. Pour Sarah Ouellette, conseillère sur le conseil d’administration de l’organisme à but non lucratif qui gère le marché, c’est un effet boule de neige : « plus il y a de vendeurs, plus il va y avoir de visiteurs. Et plus il y a de visiteurs, plus il va y avoir de vendeurs. »

Les années précédentes, le premier marché de la saison voyait défiler entre 200 et 300 visiteurs et visiteuses.

Cette année, le chiffre est estimé entre 400 à 800 personnes.

Tout l’après-midi, Michaëla St-Pierre s’est assurée que le mandat du marché était respecté : soutenir la consommation locale, se rassembler et partager.

Photo : Manon Touffet

Cet agrandissement du marché démontre l’engouement de la communauté : « les gens veulent se rassembler, il y a quasiment le double de personnes par rapport à avant la pandémie ». Michaëla St-Pierre ajoute que l’enthousiasme des Yukonnais et Yukonnaises se fait aussi ressentir sur les réseaux sociaux. C’est notamment l’une des raisons pour laquelle Snow Park, propriétaire du restaurant coréen Yukon Bunsik, a rejoint le marché cette année. « On veut faire partie de la communauté, on veut montrer qu’on est là », explique-t-elle.

De son côté, Sarah Ouellette fait grandir son kiosque. Exposante pour Sarah’s Harvest depuis 2016, elle apporte ses propres nouveautés : avec la construction d’une serre, elle pourra proposer de nouveaux légumes. Elle pense aussi, pour l’année prochaine, inclure la vente de concombres et de tomates, mais aussi de fines herbes.

Jusqu’au 21 septembre, les gens de Whitehorse tout comme les personnes en visite pourront donc profiter du grand nombre d’exposants et d’exposantes tous les jeudis entre 15 h et 19 h. Comme à l’accoutumée, le public pourra y découvrir et acheter des produits fermiers et des pâtisseries, mais aussi des objets faits main ou des produits divers d’alimentation, le tout accompagné par des artistes locaux.

IJL – Réseau.Presse L’Aurore boréale