Originaire de Gatineau, Benoit Labranche découvre la musique électronique à la fin de ses études secondaires : « J’ai découvert la musique électronique par l’entremise d’amis. Je sors d’un background un peu différent, j’étais un punk, un gothique. J’écoutais du métal. »
Il ajoute : « Le style qu’écoutaient mes amis a été une bonne introduction pour moi. Je venais du heavy métal et j’écoutais avec eux du hard trance. C’était un peu le même effet, la même intensité. J’ai aimé ça et je suis allé à quelques événements de musique électronique. »
Peu à peu, il découvre sa réelle passion : « J’étais dans un band à ce moment-là, c’était le fun, mais j’ai découvert que j’aimais vraiment écouter de la musique et la partager aux autres. Alors c’est ça qui m’a fait vouloir être DJ. Je me suis dit que j’allais apprendre à faire ça parce que j’avais fréquenté les raves, puis j’avais des amis DJ. J’ai commencé à comprendre ce qui se passe derrière les platines et j’ai eu comme une chose qui s’est allumée. »
Il s’achète ensuite un contrôleur, « quelque chose de cheap pour voir dans quoi je me lance. À ce moment-là ça ressemblait à un jouet Toys “R” Us », puis fait un peu plus de recherches sur le son, la musique. « Qu’est ce qui fait un meilleur son, qu’est ce qui fait qu’on entend bien un son, qu’est-ce qui hook, qu’est ce qui fait danser les gens. »
Voulant s’épanouir dans le milieu tout en continuant à apprendre, il réalise que la meilleure manière de jouer dans des événements, c’était de créer ses propres événements. « J’en ai fait un ou deux à Montréal, j’ai joué aussi dans plusieurs événements. »
La piqûre de l’Ouest
Après un DEC (diplôme d’études collégiales) en cinématographie, l’artiste décide de voyager pendant un an dans les Amériques. « Quand je suis revenu, je suis allé dans l’Ouest faire la cueillette de cerises. C’est à ce moment-là que j’ai eu la piqûre de l’Ouest. »
Toutefois, le DJ retourne au Québec et décroche un DEC en tourisme d’aventure et en écotourisme à Gaspé. Puis il débarque au Yukon en 2013. « Ce qui m’a porté ici au Yukon, c’est le tourisme. Je suis venu en tant que guide d’aventure. Juste avant d’arriver au Yukon, j’étais full musique, je vivais à Montréal. Ça a été full musique et après full pleine nature pure. »
Il s’installe à Dawson pour devenir moniteur de français une partie de l’année. Benoit Labranche se souvient de son arrivée : « La première fois que je suis arrivé à Dawson, je suis arrivé en canot. C’était full vibrant, il y a le casino, le cancan. Je suis resté un hiver à Dawson et je suis tombé en amour avec cette place. C’est ce qui m’a gardé ici. » La ville l’inspire pour jouer de l’électro swing.
Faire danser les gens
Depuis ses débuts, Benoit Labranche a joué dans différents événements dans l’Ouest canadien, comme au festival de musique électronique Paradise près de Marsh Lake, au Beach Party à Mayo, ou encore au festival Imagine One Love à Prince George, en Colombie-Britannique.
Il y joue différents styles de musique (électro swing, trance) et emprunte plusieurs noms de scène (Ben Le Hobbit, Tabi) « pour accommoder certains styles ».
L’artiste tient à nuancer la pratique de sa profession : « Le métier de DJ demande beaucoup de travail […] On peut penser qu’être DJ c’est facile. Ça a l’air cool derrière les platines, mais c’est beaucoup de travail derrière, au bureau, à faire des recherches musicales, voir ce qui fonctionne et comment créer une histoire avec les chansons que tu veux jouer. »
« Je veux vraiment jouer de la musique pour les gens, j’ai besoin de faire danser les gens. Les gens ont besoin de danser! », s’exclame-t-il.
On peut écouter le DJ sur plusieurs plateformes : Mixcloud et SoundCloud, sous le nom de Benny Le Hobbit.