Depuis 23 ans, le festival de musique sans but lucratif Blue Feather est organisé au mois de novembre. C’est le fruit de travail à 100 % bénévole. Pour Gary Bailie, créateur et producteur de l’événement, c’est un moment parfait puisque Noël est encore loin et qu’aucun autre festival ne se déroule en même temps.
François Jacques, guitariste du groupe Bria Roses & the Thorns et de Gemini Fire, participe pour la deuxième fois au festival. « Les francophones ne sont pas toujours invités, alors c’est un privilège », explique-t-il.
Selon lui, le festival est un tremplin vers le professionnalisme, « c’est un festival d’envergure au Yukon, ça donne beaucoup de visibilité, c’est une façon de se faire voir hors Yukon ».
D’autres francophones seront également de la partie les 3 et 4 novembre prochains, avec notamment William Pacaud Band.
À la poursuite d’un rêve
Le festival de musique Blue Feather a vu le jour en 2000. Après avoir perdu sa femme, Gary Bailie décide de faire durer le rêve de cette dernière, et crée un festival de musique qui a pour but d’encadrer les jeunes dans leur passion, et parfois leur carrière.
Le nom du festival n’a pas été choisi au hasard non plus. Pour le créateur et producteur, la plume bleue est un symbole d’espoir. « La musique est comme un antidote, ça nous aide à exprimer ce que l’on ressent », lance Gary Bailie.
Aujourd’hui, il espère pouvoir passer le flambeau à sa petite fille, Essence Bailie, avec qui il partage beaucoup de choses. Depuis le décès de sa fille, Stacity, Gary Bailie a décidé de se consacrer à Essence. Pour lui, il s’agissait de « tout lui donner ».
Gary Bailie avance que, même si Essence Bailie ne reprend pas la gestion du festival, l’important était avant tout de lui donner le choix.
De leur côté, Bria Roses & the Thorns ont, grâce à leur participation au festival Blue Feather l’année dernière, enregistré un extended play (EP) au cours de l’été, que le groupe prévoit de sortir cet automne. Pour François Jacques, « le festival Blue Feather a lancé la carrière de Bria ».