La francophonie sera bien représentée au festival de musique africaine cette année, alors que des artistes voyageant de Montréal, Calgary ainsi que de France seront de passage au Yukon pour l’occasion.
« C’est un événement qui fait la promotion de la culture africaine », explique Leonard Boniface, organisateur du festival. « C’est l’occasion de rassembler les gens, de célébrer la culture », ajoute-t-il. Ce sera donc un échange culturel placé sous le signe de la tradition musicale.
« Quand tu parles de musique et des origines de la musique, tu ne peux pas exclure l’Afrique », fait remarquer Leonard Boniface, en précisant que plusieurs genres musicaux trouvent leurs racines sur ce continent.
Le Highlife, un style de musique originaire du Ghana ayant évolué avec des influences africaines, afro-américaines et européennes, sera au cœur du spectacle.
L’histoire du festival
À ses débuts, le festival n’était pas aussi important qu’il ne l’est aujourd’hui. « C’était petit, vraiment tout petit, on faisait ça dans une pizzeria […] On allait là-bas jouer. Moi, je venais avec mon piano seul », raconte Brian Quaye, musicien originaire du Ghana qui participe au festival depuis plusieurs années.
« Ensuite, on a dit on va essayer de prendre une salle plus grande que ça […] [et] on va prendre le risque de faire venir d’autres musiciens », explique-t-il. « Ça a marché! La première fois que j’ai amené le groupe là-bas, c’était un succès total! », se remémore-t-il.
Lors du dernier festival, en août dernier, plus de 225 personnes avaient répondu à l’appel et des groupes de Vancouver et Montréal s’étaient déplacés pour l’événement.
Février, le mois de l’histoire des Noirs
C’est dans le cadre du mois de l’histoire des Noirs que le festival se tient cette semaine. Il s’agit d’un mois dédié à honorer l’héritage des personnes noires au Canada ainsi que leurs communautés. Cependant, les artistes ont des idées divergentes sur le symbolisme et l’importance de ce mois de festivités.
« Ça n’a pas vraiment d’importance pour moi […] L’histoire des Noirs est toujours là. On ne peut pas désigner seulement un mois quelque part dans l’année », partage Brian Quaye à ce sujet.
« C’est comme s’il y avait quelque chose de séparé, de différent. On est tous la même chose, on est tous des êtres humains […] Ça doit être standard quoi, comme tout le monde […] Il n’y a rien de blanc et de noir devant moi, moi je vois pas la différence. Je ne veux pas sentir qu’il y a une différence entre nous », ajoute-t-il.
Emmanuel Pele, qui participe au festival pour la deuxième fois, est du même avis : « Pour moi, c’est l’histoire du monde quoi, le monde en général […] Je ne suis pas pour cataloguer. »
Pour Leonard Boniface, c’est l’occasion de faire de la sensibilisation et de laisser place à la diversité. Tous semblent enthousiastes à l’idée de venir jouer et partager leur culture avec le Yukon. « Les gens vont bien s’amuser encore, il y aura de la bonne musique […] Il y aura un bon partage musical! », promet Emmanuel Pele. Leonard Boniface exprime quant à lui le souhait d’y retrouver un large public!
L’entrée à Carcross est gratuite, et les billets pour Whitehorse seront en vente à la porte du centre récréatif Mont McIntire. Le spectacle se déroulera de 18 h à 22 h à Whitehorse, et de 17 h à 20 h au centre Haa Shagóon Hídi à Carcross.