Souhaitant depuis longtemps réussir à dépeindre la beauté et le potentiel du territoire yukonnais, Claude Vallier a pris l’initiative, avec Julien Cologne, de présenter un film de ski dans la chaîne Saint-Élie (St-Elias, en anglais), qui représente selon lui l’un des plus beaux attraits du territoire.
Pour ce faire, les deux hommes ont décidé de monter une équipe de cinq skieurs qui se sont lancés dans la descente de ces géants enneigés.
L’expédition
Leur expédition a débuté dans un petit avion piloté par la seule compagnie aérienne à détenir l’accès aérien de la zone montagneuse. « On s’est fait poser en avion sur les glaciers, on a monté notre camp et puis le reste, on l’a fait en ski ou à pied », lance Claude Vallier. Une fois leur camp monté et installé, ils ont entamé leur voyage vers des sommets presque inexplorés.
« Pour moi, de voir que ça leur plaisait à eux aussi, ça me rendait tellement heureux et c’était un peu ça l’objectif : le bonheur de partager cette expérience incroyable », se remémore le skieur.
Les préparatifs
À travers le moyen métrage, on apprend à connaître les cinq skieurs et leur expérience respective dans le domaine du ski. Claude Vallier était le seul dans l’équipe à s’être déjà rendu sur place par le passé, mais n’avait jamais encore exploré le secteur de la chaîne montagneuse où le film a été tourné. Autrefois secouriste en France dans l’un des plus gros centres de secours en montagne au monde, il détenait tout de même les connaissances nécessaires en matière de sécurité.
Compte tenu du lieu du tournage, les risques causés par l’isolement n’étaient pas négligeables et l’équipe a dû se plier à plusieurs préparatifs avant d’entamer son aventure.
Plus de trois ans se sont écoulés avant que le projet n’ait pu voir le jour.
Projet amateur
Bien qu’ils détiennent tous une expérience assez solide dans le domaine du ski, aucun des participants n’est skieur professionnel. Le seul professionnel dans l’équipe était le caméraman. Pour le reste de l’équipe, leur métier n’est pas lié à la production d’images.
« Avec la bonne équipe, les bonnes personnes, on veut montrer aux gens que c’est possible aussi, ça prend juste de la motivation » : tel est le message que Claude Vallier voulait faire passer par son entreprise. « On est des gens ordinaires et on a fait une aventure qui est extraordinaire! »
Diffusion de l’œuvre
Nunatak a été présenté dans certains des plus grands festivals de films de ski et de montagne au monde, dont le High Five et le IF3 festival. Il a gagné le prix du public à l’International Freeride Film Festival, où il était le seul film non professionnel à être présenté. « Pour nous, c’est vraiment une bonne reconnaissance parce que ça veut dire que les gens dans la salle se sont vraiment identifiés et que ça leur a vraiment plu. » Dans l’ensemble, Claude Vallier dit n’avoir reçu que des commentaires positifs de la part du public et de professionnels du monde du film.
Le film a été présenté la semaine dernière à Haines, en Alaska. En revanche, les diffuseurs yukonnais ne présenteront probablement pas le film, explique Claude Vallier, qui déplore un manque de coopération de la part des personnes contactées. Le film sera tout de même disponible en ligne gratuitement ce printemps.