La SHFY a pour mandat d’acquérir, de conserver, d’étudier, d’interpréter et de mettre en valeur l’histoire et le patrimoine francophones du Yukon. Le but de l’organisme est d’en favoriser l’accès à la communauté tout en les préservant pour les générations futures.
L’association veut être un pont entre les générations. Elle aspire à faire connaître à tous et à toutes, jeunes et moins jeunes, l’histoire des premières personnes francophones du territoire. Elle souhaite également offrir aux personnes aînées francophones du Yukon un espace pour raconter et léguer leurs expériences au reste de la communauté. Les balados explorant les récits de vies de personnes aînées francophones, offerts depuis le 7 mars dernier, servent ainsi à garder en mémoire leurs histoires. Ils ont été enregistrés par des bénévoles.
Plusieurs réalisations
Édith Babin, membre du conseil d’administration de la SHFY, rapporte qu’une série de quatre ateliers a été donnée durant l’été 2023. Ceux-ci ont porté sur la ceinture fléchée, la trappe, l’influence des francophones sur le perlage au Yukon et la fabrication de selles de portage au Yukon.
La SHFY a créé un groupe Facebook en juin 2021 pour communiquer des faits historiques avec la population franco-yukonnaise. Depuis mars dernier, l’organisme alimente également son site Web officiel (shfy.ca) où l’on retrouve notamment les balados de récits de vie de personnes aînées francophones du Yukon, ainsi que le formulaire pour devenir membre de l’association. Chaque membre reçoit un bulletin d’information quatre fois par an.
Dans le cadre du 125e anniversaire de la création du territoire du Yukon, l’organisme a participé à la réalisation de l’exposition portant sur la contribution des francophones à l’histoire du Yukon. L’exposition a été présentée à la maison Taylor (Bureau du commissaire du Yukon) pendant plus d’un an, puis reprise dans les pages de l’Aurore boréale entre août 2023 et février 2024. Ces pages ont ensuite été rassemblées dans un recueil numérique accessible sur le site Internet du journal.
Édith Babin rapporte que plusieurs projets sont « en branle, mais pas définis complètement. [La SHFY] veut pouvoir commencer à faire de l’archivage. Une personne a expliqué [à ses membres] comment cela fonctionnait. »
Yann Herry, président de la SHFY, rapporte que sur les trois grands volets des actions de l’organisme, deux ont été accomplis : l’exposition montrant la contribution de la francophonie aux gens du Yukon et l’enregistrement de personnes aînées de la communauté francophone.
« Le prochain volet va être de trouver un modèle de services. On a un plan stratégique de cinq ans […] Il faut maintenant déterminer le modèle qu’on veut faire pour la Société d’histoire, quels services on va offrir. On ne veut pas dédoubler ce que les autres organismes font comme les Archives du Yukon, qui ont déjà des lieux pour conserver les archives. Pour cela, la Société d’histoire va mener une étude pour connaître les attentes de la communauté », avance-t-il.
Conserver la mémoire
Pour Édith Babin, « beaucoup de francophones sont passés au Yukon et ont laissé leurs marques. La communauté francophone est en association depuis 1982 […], mais beaucoup de gens ignorent ce qui a été fait avant l’existence de l’Association franco-yukonnaise. »
La SHFY est « un regroupement pour s’assurer [de prendre] soin du patrimoine francophone. [Elle] fait des choses pour que l’histoire des francophones ne tombe pas dans l’oubli », rappelle-t-elle.
L’objectif à moyen long terme est de s’assurer que l’histoire des francophones est accessible à tout le monde, avance Édith Babin. « On a un peu un rôle de chien de garde. Il faut considérer tous les joueur.e.s dans ce qui s’est passé dans l’histoire », ajoute-t-elle.
« La Société d’histoire s’assure de promouvoir l’histoire. Ça solidifie les assises de la communauté francophone afin de démontrer que la francophonie a toujours été présente dans l’histoire du Yukon depuis que les Européen.ne.s sont arrivé.e.s. On démontre à la société yukonnaise qu’on a participé à cette histoire et qu’on a contribué à l’évolution du Yukon », conclut le président de la SHFY.
IJL – Réseau.Presse – l’Aurore boréale
« Beaucoup de gens ignorent ce qui a été fait avant l’existence de l’Association franco-yukonnaise. »
– Édith Babin, membre du conseil d’administration de la SHFY
* Pour rendre visite au personnel de la SHFY, communiquer par courriel: