le Mardi 8 octobre 2024
le Jeudi 21 mars 2024 7:53 Actualités

Juste pour rire en français

La tournée d’humour Juste pour rire se déroulera à Whitehorse le 23 mars prochain. — Photo : Pixabay
La tournée d’humour Juste pour rire se déroulera à Whitehorse le 23 mars prochain.
Photo : Pixabay
Dans le cadre des Rendez-vous de la francophonie, la tournée d’humour Juste pour rire se déroulera à Whitehorse le 23 mars prochain. Pour l’occasion, Luc LeBlanc et Micheline Marchildon fouleront la scène du Guild Hall pour un spectacle dans la bonne humeur.

« Je suis comme un enfant à Noël [à l’idée de venir] », s’exclame Luc LeBlanc. En effet, l’humoriste va mettre les pieds au territoire pour la première fois. « J’ai fait toutes les provinces, j’ai insisté pour venir. […] Le Yukon, c’est le fun. Je voulais vivre l’expérience et comprendre pourquoi tout le monde reste », ajoute-t-il.

De son côté, Micheline Marchildon va redécouvrir le territoire. « Je suis déjà venue une ou deux fois il y a 20 ans. C’est toujours excitant [de venir au Yukon] », affirme-t-elle.

Cependant, les deux humoristes vont pour la première fois rencontrer le public yukonnais. Ainsi, pour Luc LeBlanc, il est important de se renseigner sur son lieu de production avant chaque spectacle. « Je me mets en scène dans des situations, donc je fais des recherches sur la région avant, et je veux montrer que j’ai fait des recherches », explique-t-il.

Il précise toutefois que la structure de son spectacle ne change pas. « Je parle de la cinquantaine, donc ça colle pas mal à toutes les régions », ajoute-t-il, indiquant que seules quelques plaisanteries sont adaptées en fonction du lieu où il se trouve.

Micheline Marchildon s’accorde en ce sens. « Il y a toujours quelques blagues qui sont adaptées. Mais je parle surtout de la francophonie en dehors du Québec, des différents accents et des différentes réalités », reconnaît-elle, affirmant ainsi que chaque personne peut se projeter dans son spectacle.

L’importance du français

Pour la Franco-Manitobaine, il est important de faire valoir le français. « En grandissant, c’était beaucoup la télé québécoise. Il n’y avait pas beaucoup de diversité, donc je veux parler de ça », explique-t-elle.

« Je ne suis pas né défenseur de la langue française », contredit Luc LeBlanc. « Mais la francophonie me touche beaucoup, et plus consciemment en vieillissant. J’ai grandi au Nouveau-Brunswick et les services en français, ce n’était pas la norme, puis ce n’était pas grave quand j’étais jeune. Aujourd’hui, je vis à Dieppe avec ma famille, la ville reconnue francophone du Nouveau-Brunswick. Je pense que, par ricochet, j’aborde ça dans mes shows. Je parle de quand on se trompe en anglais par exemple », développe le Néo-Brunswickois.

Pour Luc LeBlanc, le fait de faire son métier en français aurait même pu l’amener à quitter le Nouveau-Brunswick. « À l’université, on me disait “tu vas devoir aller au Québec”, et mon but n’était pas de rester ici, mais je me suis juste senti bien », indique-t-il avec sourire.

Une vocation

Pour les parents de Luc LeBlanc, il était important que ce dernier fasse un baccalauréat. « C’était certain que j’allais en théâtre », assure-t-il. Le francophone a donc obtenu un baccalauréat en théâtre. Il explique qu’à son époque, il fallait être bon en sport pour réussir à l’école. « C’est venu du fait que je devais m’adapter à l’école. Je faisais rire les autres et j’ai commencé à prendre goût à ça. Cela a grandi vers une vocation », ajoute-t-il.

Même schéma pour Micheline Marchildon. « Depuis toute petite, je regardais beaucoup la télé américaine et les sitcoms. J’ai toujours su que je voulais faire rire », indique-t-elle.

« Faire rire, c’est comme la musique. C’est une vibration partagée, une connexion avec les gens. Rire ensemble permet de faire descendre les frontières », complète la Franco-Manitobaine.

Quant à Luc LeBlanc, il rapporte que « l’humour, oui c’est un miroir de la société, mais, au-delà de ça, c’est un partage avec le public. J’aime être sur scène et raconter des histoires », conclut-il.