Le Yukon lance un projet pilote de quatre ans, d’une valeur de 3,6 millions de dollars, financé par le gouvernement fédéral.
Parmi les objectifs de l’accord figurent une meilleure promotion des services d’aide offerts aux nouvelles arrivantes et nouveaux arrivants formés à l’étranger, la réduction des obstacles à la reconnaissance des titres de compétences étrangers, la rationalisation des processus réglementaires et la simplification de la mobilité de la main-d’œuvre entre les différentes régions du Canada, peut-on lire dans un communiqué publié le 20 février dernier.
Une vingtaine de personnes ayant été formées en soins infirmiers à l’extérieur du Canada seraient déjà concernées par ce nouveau projet. Au bout de ce projet quadriennal, jusqu’à 150 personnes pourront bénéficier de cette initiative, selon Ranj Pillai. Cette aide dépend de la situation de chaque personne.
Embauche du personnel étranger : un défi
« De nombreux professionnels et nombreuses professionnelles de la santé formés à l’étranger se trouvent déjà ici, au Yukon, mais ces personnes ne travaillent pas dans le secteur de la santé, malgré leurs compétences et leur désir de fournir des soins et de servir leurs collectivités », a rappelé le premier ministre.
Dans un courriel, le gouvernement rapporte que pour de nombreuses professions, la procédure de reconnaissance des titres de compétences étrangers est encore trop complexe, longue et coûteuse pour les nouvelles arrivantes et nouveaux arrivants qui souhaitent rejoindre la main-d’œuvre canadienne. En conséquence, ces personnes qualifiées sont sous-utilisées dans le secteur de la santé. Un rapport de Statistique Canada a montré qu’en 2021, plus de 40 % des nouvelles arrivantes et nouveaux arrivants qualifié·e·s ayant suivi une formation en santé à l’étranger occupaient des emplois dans des secteurs autres que celui de la santé.
Rechie Valdez, ministre fédérale de la Petite Entreprise, a évoqué, lors de la conférence de presse, la difficulté qu’a éprouvée sa mère en émigrant au Canada. En effet, cette dernière a dû retourner à l’école tout en élevant sa famille pour travailler dans le domaine de la santé, bien qu’elle ait travaillé comme infirmière aux Philippines et en Afrique.
Le programme de reconnaissance des titres de compétences étrangers a investi dans le secteur des soins de santé parce que de nombreuses professions sont confrontées à des pénuries aiguës, comme les médecins, les infirmières, les auxiliaires médicaux, les inhalothérapeutes et les technologues de laboratoire médical, a rapporté par courriel le gouvernement.
Vers d’autres reconnaissances?
« Les enseignements tirés de ce projet pilote de quatre ans pourront également servir de fondement à une approche de la reconnaissance des titres de compétences étrangers pour des professions autres que celles du secteur des soins de santé », a souligné Tracy-Anne McPhee, ministre de la Santé et des Affaires sociales.
En janvier dernier, le gouvernement fédéral a annoncé que 86 millions de dollars allaient être versés à quinze organisations à travers le Canada pour aider jusqu’à 6 600 personnes immigrantes à obtenir une reconnaissance appropriée de leurs titres de compétences internationaux.
Rechie Valdez a souligné que la moitié des nouvelles arrivantes et nouveaux arrivants au Canada sont titulaires d’une licence ou d’un diplôme supérieur. « Nous espérons mettre en valeur les talents incroyables qui existent déjà au Canada », a-t-elle déclaré.
IJL – Réseau.Presse – L’Aurore boréale