La création du RÉNOC permettra de faciliter la rencontre et le rassemblement de ses membres sur divers plans, notamment en développant et en organisant des activités et des programmes pour stimuler leur développement professionnel, amplifier le rayonnement de leurs œuvres au Canada et dans le monde.
Le RÉNOC permettra également de favoriser le réseautage et positionner les droits de ses membres, leurs intérêts et leurs revendications auprès de nombreux partenaires dans une perspective de développement global du milieu littéraire.
« C’est vraiment une façon d’enrichir la vie et la créativité des auteurs de l’Ouest et du Nord, résume Bertrand Nayet, membre du comité de fondation du RÉNOC. Ça permet d’avoir des rétroactions sur ce qu’on écrit avant d’aller vers les éditeurs. En amont de la publication, ça nous permet de mieux créer, de mieux rédiger et d’avoir un point de vue différent sur ce qu’on écrit avant de passer à l’édition. »
Briser l’isolement
Pour Sandra St-Laurent, membre du comité de fondation, écrire est « un acte solitaire ». Il est difficile selon elle d’être écrivain·e dans l’Ouest et le Nord canadiens, car « on est souvent entourés plutôt d’écrivains anglophones. Puis pour vivre, les francophones vont souvent faire de l’écriture en anglais ».
La Franco-Yukonnaise ajoute que le RÉNOC va être utile, car il va fournir aux écrivain·e·s « un endroit où aller pour chercher les outils nécessaires pour se professionnaliser ».
Bertrand Nayet rapporte que l’objectif de ce regroupement est de « briser l’isolement en créant un réseau, de permettre une meilleure diffusion des œuvres et de donner aussi une meilleure formation aux écrivaines et aux écrivains ».
David Baudemont, également membre du comité de fondation du RÉNOC, explique que « la vision est d’avoir le plus de membres possible et de rassembler des écrivaines et des écrivains professionnels qui sont bien établis dans leur métier. L’idée c’est aussi d’avoir des membres en titre qui seraient des personnes qui ont publié au moins une œuvre littéraire, et des membres en herbe, c’est-à-dire soit des jeunes ou des personnes plus âgées qui auraient le désir de devenir écrivaine ou écrivain ».
La pandémie : un mal pour un bien
En 2019, le Conseil culturel fransaskois (CCF) avait obtenu une subvention de Patrimoine canadien afin d’accueillir, en 2020, des auteur·e·s de l’Ouest et du Nord canadiens au sein de la retraite d’écriture annuelle des auteur·e·s de la Saskatchewan à l’abbaye St-Peter’s.
Mais en raison de la pandémie de COVID-19, cette retraite s’est transformée en huit présentations virtuelles entre mars et avril 2021.
Ces rencontres virtuelles remportant un large succès, naît alors l’idée de poursuivre ce processus et de fonder un regroupement qui représenterait les écrivain·e·s du Nord et de l’Ouest canadiens.
Bertrand Nayet explique que « le virtuel nous permet d’ouvrir les horizons. On avait déjà des activités virtuelles, mais plus orientées vers notre propre province [le Manitoba]. Avec la pandémie, on s’est rendu compte qu’il était très facile d’ouvrir ces ateliers de formation, ces activités de diffusion à la communauté de l’Ouest et du Nord ».
La pandémie maintenant terminée, une retraite littéraire d’une semaine est prévue en juillet prochain à l’abbaye St-Peter’s, autour de trois thèmes : la poésie, le récit et le roman. Les personnes participantes pourront assister à des formations et travailler également sur leur propre texte.
Cet événement sera confirmé lors de la prochaine assemblée d’association, le 10 février.
IJL – Réseau.Presse L’Aurore boréale