Cette nomination vise à reconnaître les personnes qui s’illustrent par leur engagement au sein de la francophonie canadienne au cours de l’année.
En plus de Marguerite Tölgyesi, une autre Franco-Yukonnaise, Leslie Larbalestrier, a été nommée cette année.
Selon Marguerite Tölgyesi, cette nomination « représente bien l’engagement des Franco-Yukonnais dans la francophonie canadienne en général, surtout le fait qu’on est deux [Yukonnaises dans le Palmarès]. Je trouve que c’est une reconnaissance qui démontre à quel point on est une francophonie engagée et une francophonie qui prend du sens ».
S’impliquer pour la jeunesse
À seulement 25 ans, Marguerite Tölgyesi compte déjà bon nombre d’expériences dans son CV.
La jeune femme a en effet été présidente du comité Jeunesse Franco-Yukon, puis s’est engagée au sein de la Fédération de la jeunesse canadienne-française, d’abord à titre de vice-présidente puis de présidente. Elle siège également au conseil d’administration de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA).
Figurer dans cette sélection est « un soulignement de ce que la jeunesse peut apporter à la francophonie canadienne et l’importance que le réseau jeunesse a pour la francophonie au sens large », explique-t-elle, « parce que si je n’avais pas eu ce réseau, je n’aurais pas eu les outils pour m’impliquer autant que je le fais aujourd’hui ».
« Le réseau jeunesse m’a vraiment bâti une confiance. Il m’a outillée pour siéger à un conseil d’administration, pour faire des rencontres politiques, pour mener des dossiers politiques plus loin que juste se plaindre. Au fond, ça montre vraiment comment t’engager de manière plus citoyenne », ajoute-t-elle.
Aujourd’hui, Marguerite Tölgyesi œuvre pour le secteur Jeunesse de l’Association franco-yukonnaise (AFY), en tant que gestionnaire. Pour la jeune femme, ce poste représente « le moment full circle ».
« Je me suis impliquée parce que j’ai eu un support et j’ai eu des gestionnaires jeunesse comme Josée Jacques qui m’ont motivée à le faire, qui m’ont soutenue et qui m’ont donné les outils dont j’avais besoin pour réussir. Donc c’est un peu une manière de redonner aux jeunes », explique-t-elle.
La piqûre de l’engagement
« J’ai toujours eu la piqûre francophone. Mes parents m’ont toujours expliqué que c’est un privilège de parler français et que c’est un droit aussi. Donc cette lutte-là, je la tiens vraiment de ma famille. Dans ma tête, il faut que tu améliores les choses pour les générations futures. »
Marguerite Tölgyesi est l’ainée d’une fratrie de quatre enfants. Il était évident pour la jeune femme de faire avancer les choses pour donner les meilleures chances possibles à son frère et ses deux sœurs. Elle cite comme exemple sa participation aux efforts de l’élaboration du Centre scolaire secondaire communautaire Paul-Émile Mercier : « Je n’ai pas gradué dans cette école, mais mon frère a pu le faire. Donc c’est comme une amélioration. »
« Quand je vois une amélioration des conditions francophones, par exemple avec la modernisation de la loi C-13, quand je vois nos efforts qui donnent quelque chose, je trouve ça super motivant, puis ça me pousse à continuer. C’est un peu une piqûre une fois que tu commences », conclut-elle.