« J’ai été très surprise. La dame de Francopresse m’a appelée pour me dire que l’Aurore boréale avait soumis mon nom, et… je ne pensais jamais figurer dans un palmarès », commence Leslie Larbalestrier.
L’adjointe à la direction explique que, pour elle, aider les nouveaux arrivants et les nouvelles arrivantes de la garderie fait partie intégrante de son travail. « On fait tout ce qu’on peut pour que les personnes qu’on recrute se sentent bien », ajoute-t-elle.
Des outils qui simplifient la vie
Étant elle-même immigrante de Belgique, Leslie Larbalestrier explique s’être basée sur ses propres expériences pour développer une aide efficace qui « répond à un maximum de besoins ».
« C’est sûr que je regarde toutes les barrières que, moi, j’ai eues, tous les chocs. Jocelyne [directrice de la Garderie du petit cheval blanc] et moi, on a aussi parlé aux autres de la garderie, pour avoir leur avis », précise-t-elle.
Ainsi, en collaboration avec Jocelyne Isabelle, elles ont notamment développé une « trousse d’accueil ». À l’intérieur s’y trouvent, entre autres, des jeux de société sur le Canada et le Yukon, du maïs éclaté yukonnais, mais aussi beaucoup d’informations sur le territoire, comme les trajets de bus à Whitehorse ou de la documentation sur la présence des ours.
« Notre but, c’est d’intégrer tout de suite les nouveaux employés à la communauté. On veut créer un sentiment d’appartenance », affirme Leslie Larbalestrier.
En plus de cette trousse d’accueil, l’adjointe à la direction ajoute qu’elle fait une partie des démarches administratives avec les personnes nouvellement arrivées. « Je les accompagne pour faire leur numéro d’assurance sociale (NAS), par exemple. J’essaie de débroussailler au maximum, pour éviter les mauvaises surprises. »
Finalement, une formation est offerte en collaboration avec le Collège nordique francophone, dans le but de « se familiariser avec les façons de procéder dans le Nord ».
L’immigration au Canada
Les défis d’immigration pour venir au Yukon existent également dans les autres provinces et territoires. Ainsi, Leslie Larbalestrier précise que les outils mis en place par la Garderie du petit cheval blanc sont partagés avec d’autres garderies du Canada, notamment à Terre-Neuve-et-Labrador.
D’autre part, le recrutement à l’international se développe de plus en plus pour la garderie, notamment grâce au forum Destination Canada. Au sein de l’équipe actuelle, trois quarts des employé·e·s ont d’ailleurs été recruté·e·s grâce à Destination Canada.
Pour l’équipe de direction, participer à de tels événements est un avantage. « On a beaucoup de candidats en quelques jours, et on rencontre déjà les candidats avec des préentrevues. C’est plus simple que juste un CV à travers Internet », souligne Leslie Larbalestrier.
Pourtant, n’avoir que des employé·e·s qui viennent de l’international peut parfois engendrer quelques défis de communication. « On explique simplement les normes du Yukon, et c’est fini. C’est pour ça aussi qu’on offre des formations avant qu’ils arrivent », indique l’adjointe à la direction.
Somme toute, avoir de multiples cultures devient un avantage pour l’équipe de la garderie. Leslie Larbalestrier prend exemple avec les enfants qui adaptent leur vocabulaire entre « bas » et « chaussettes ».
« C’est juste plus de diversité et d’enrichissement pour les enfants », conclut-elle.
Au total, avec les embauches à l’international, la Garderie du petit cheval blanc a fait venir 67 personnes au Yukon – conjoints, conjointes et enfants inclus – depuis 2016.