le Jeudi 12 septembre 2024
le Jeudi 9 novembre 2023 7:35 Société

Les Essentielles à l’écoute des Franco-Yukonnaises

  Photo : Pixabay
Photo : Pixabay
Les Essentielles sonde la population des femmes francophones pour mieux répondre aux besoins et enjeux de la communauté. L’organisme élaborera par la suite un plan de revendications sur les besoins de la communauté. Charlie-Rose Pelletier, agente de mobilisation aux Essentielles, est à la tête du projet.

Charlie-Rose Pelletier est responsable du plan de revendication aux Essentielles afin de mieux répondre aux besoins des femmes francophones du territoire.

Photo : Gwendoline Le Bomin

En raison de la pandémie, le désengagement de la population envers les activités en présentiel n’a pas épargné Les Essentielles, explique Charlie-Rose Pelletier.

En effet, celle-ci fait remarquer que malgré les besoins grandissants de la population causés entre autres par la crise du logement ou par la baisse du pouvoir d’achat, leurs activités n’ont pas retrouvé le succès d’avant la COVID.

Elle résume : « Il y a une inadéquation entre des besoins qui sont urgents et criants et la grande baisse de mobilisation, de participation. »

C’est pourquoi l’organisation souhaite comprendre les raisons du désengagement des femmes face aux enjeux politiques et sociaux.

Donner la voix aux femmes francophones

« Le plan de revendications qu’on pourrait appeler aussi plan stratégique de revendications, a pour objectif de renforcer la voix des femmes franco-yukonnaises », explique la jeune femme.

« Étant donné que les femmes sont moins sur la place publique et dans les actions collectives, qui finalement porte cette voix? Qui va prendre cette place? », questionne-t-elle.

Pour ce faire, le projet de collecte d’informations suivra trois axes.

D’abord, l’organisme souhaite dresser un portrait des femmes franco-yukonnaises.

Charlie-Rose Pelletier rapporte que jusqu’à maintenant, très peu de données existent à ce sujet. Celles-ci permettront d’outiller l’organisme et de répondre aux demandes des bailleurs de fonds. En effet, « ces derniers nous demandent des statistiques, des preuves de ce qu’on fait, mais finalement on arrive avec pas grand-chose », explique-t-elle.

« On veut répondre aussi aux besoins de la communauté franco-yukonnaise et affirmer notre droit d’exister en tant qu’organisme accompagnant ces femmes. »

Ensuite, l’agente souhaite déterminer les enjeux prioritaires pour la communauté et pour les personnes membres. Enfin, elle veut créer des outils pour répondre à ces enjeux.

Pour mener à bien le projet, Charlie-Rose Pelletier a fait appel à une firme de communication québécoise, Calypso Communication.

Recherche de volontaires

Pour comprendre les besoins uniques des Franco-Yukonnaises, l’organisme les invite à participer à un sondage en ligne jusqu’au 10 décembre. Elles peuvent également rencontrer Charlie-Rose Pelletier pour une entrevue individuelle rémunérée. Elle assure que 100 % des données sont confidentielles.

Deux consultations publiques sont également prévues : la première aura lieu le 28 novembre de 17 h 30 à 19 h 30. « Ça va être une soirée vins, fromages et mocktails axée sur une discussion entre les participantes. On va être moins dans la profondeur individuelle, mais davantage pour savoir ce qu’il se passe dans la communauté », explique l’agente.

La seconde rencontre de consultation aura lieu plus tard, en janvier.

Charlie-Rose Pelletier souligne que l’étude est ouverte à toutes les personnes trans et non binaires. en résumé, elle s’adresse à toutes les personnes qui s’identifient comme femmes francophones.

L’agente ajoute qu’elle aimerait également connaître l’avis des femmes francophones habitant dans les communautés : « On aimerait aller à Dawson, à Haines Junction. On cherche activement des gens dans ces communautés qui seraient intéressés à faire une consultation publique, ou des entrevues individuelles rémunérées pour qu’on ait aussi le pouls des communautés. »

IJL – Réseau.Presse – L’Aurore boréale