le Lundi 11 novembre 2024
le Jeudi 4 mai 2023 7:50 Société

Sans-abrisme : Safe at Home ne s’attend pas à de grandes surprises

Le dernier dénombrement de Safe-at-Home remonte au mois d’avril 2021. À ce moment, 151 personnes avaient affirmé qu’elles se retrouvaient en situation d’itinérance à Whitehorse. D’autres données ont également été publiées par l’organisme. — Photo : Laurie Trottier
Le dernier dénombrement de Safe-at-Home remonte au mois d’avril 2021. À ce moment, 151 personnes avaient affirmé qu’elles se retrouvaient en situation d’itinérance à Whitehorse. D’autres données ont également été publiées par l’organisme.
Photo : Laurie Trottier
Tous les deux ans, l’organisme Safe at Home et ses bénévoles parcourent les rues de Whitehorse le temps d’une journée afin de brosser le portrait du sans-abrisme dans la capitale. Cette année, le sondage « Point-in-Time » a été réalisé du 18 au 19 avril. Les résultats seront publiés en juin.

« C’est un aperçu en 24 heures du nombre de personnes en situation de sans-abrisme », résume Kate Mechan, directrice de l’organisme Safe at Home. Les bénévoles s’entretiennent avec les citoyens et citoyennes et tentent de savoir si ces personnes ont un logement permanent, ou si elles sont en situation de sans-abrisme. Cela comprend entre autres toutes les personnes qui vivent actuellement dans un logement de transition, dans un refuge, dans l’ancien hôtel High Country Inn au centre-ville ou chez des proches.

Kate Mechan ne s’attend pas nécessairement à une baisse du nombre de personnes en attente d’un logement permanent dans les résultats de cette année, malgré de récentes avancées en matière de logements temporaires comme la réfection de l’hôtel High Country Inn. « Techniquement, ces personnes sont encore des sans-abri », rappelle-t-elle.

L’an dernier, dans la nuit du 13 avril, au moins 151 personnes n’avaient pas de chez-soi à Whitehorse et c’était le prix des loyers qui était la cause la plus souvent citée par ces personnes. Par ailleurs, 85 % des personnes sans-abri s’identifient comme autochtones. « Les services sont encore trop souvent à l’occidental et coloniaux, même si certains ne le sont pas intentionnellement. Le système actuel n’est pas construit pour bien répondre aux besoins des Premières Nations », avait alors déclaré Kate Mechan.

Quantifier l’itinérance cachée

Cette année, Safe at home a pu reprendre son travail afin de quantifier l’itinérance cachée au territoire. Beaucoup moins visible, cette itinérance fait référence aux personnes qui vivent temporairement chez des ami·e·s, des proches ou des personnes étrangères. Pour tenter d’obtenir des chiffres sur cette situation, Safe at Home a organisé un pique-nique à l’heure du lunch le 18 avril, comme l’organisation avait l’habitude de le faire lors des sondages précédant la pandémie de la COVID-19.

Selon la directrice et son équipe, le mauvais temps lors du « Point-in-Time » de cette année aura compliqué la collecte de données, puisque moins de personnes se sont retrouvées dans les espaces publics extérieurs. « En 2021, c’était la pandémie aussi, il y a toujours quelque chose », soutient Kate Mechan. Un élément joue toutefois en leur faveur : « c’est notre quatrième compte et les membres de la communauté nous connaissent, c’est une machine bien huilée ».

Les résultats du compte de cette année devraient être publiés au mois de juin ou de juillet.

IJL – Réseau.Presse – L’Aurore boréale