Ce texte est suivi d’une capsule « Lecture simple ».
Agente de mobilisation pour le groupe de femmes francophones du Yukon Les Essentielles, Charlie-Rose Pelletier crée des programmes et services spécifiques pour les femmes francophones et participe également à la création de campagnes de sensibilisation à la réalité féminine. Postulant en tant que membre de l’équipe des Essentielles, Charlie-Rose a été sélectionnée pour faire partie de la délégation de la fondation canadienne des femmes qui s’est rendue au rassemblement international de ONU Femmes.
ONU Femmes
ONU Femmes est une organisation de l’ONU qui vise à défendre les droits fondamentaux des femmes et faire en sorte que chaque femme et fille ait la possibilité de réaliser pleinement son potentiel.
Ce mois-ci, ONU Femmes a organisé la 67e session de la Commission de la condition de la femme, principal organe intergouvernemental mondial dédié exclusivement à la promotion de l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes.
Le thème de cette année était l’innovation, le changement technologique et l’éducation à l’ère du numérique pour atteindre l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles. Charlie-Rose Pelletier y a eu l’occasion de présenter les réalités du Yukon.
Faire avancer le droit des femmes : un enjeu financier
Un enjeu soulevé par la Franco-Yukonnaise en entrevue est le manque de financement adequat pour les personnes en provenance de régions éloignées ou représentant de plus petites organisations, attribué par la Fondation canadienne des femmes pour participer à ce type de rassemblement. Elle explique en effet que, bien qu’une bourse ait été offerte aux participantes, « c’est rien comparé au coût total ». Selon elle, « il ne devrait pas y avoir d’obstacles financiers pour des organisations féministes ou des organisations de femmes, ou très peu […] pour se rendre à ce genre d’événements-là ».
« C’est ultra-important qu’on participe sur un niveau local, mais je pense que c’est important de participer à un niveau national et international parce que l’objectif c’est d’avancer ensemble et de se partager nos outils et de partager nos connaissances », a-t-elle ajouté.
Les défis en région éloignée
Les défis technologiques en milieu rural et en région éloignée pour les femmes ainsi que la façon d’utiliser la technologie pour créer une meilleure égalité étaient au cœur des discussions pour cette édition de la Commission.
Lors de son passage à New York, l’employée des Essentielles était principalement là en tant qu’observatrice. Elle a cependant pu présenter la situation yukonnaise lors d’un panel de discussions, aux côtés de collègues de la délégation de la Fondation canadienne des femmes.
« J’ai exposé un peu quels étaient nos défis dans le Nord par rapport à la communication et les technologies, et aussi j’ai parlé de l’accessibilité des services en français dans un pays qui est censé être bilingue », relate l’agente de mobilisation.
Les formations au cœur des rencontres
Des centaines d’ateliers ainsi que de nombreuses conférences se sont tenues tout au long des deux semaines de la Commission de la condition de la femme : des rencontres avec des leaders gouvernementaux de haut niveau; des panels de célébrations de la Journée internationale des femmes par les Nations Unies; des forums jeunesse mettant en avant les recommandations des jeunes sur le thème des technologies; des dialogues interactifs; une séance de discussion ouverte avec le secrétaire général des Nations Unies et la société civile féminine et féministe en sont quelques exemples.
ONU Femmes a également organisé des rencontres de haut niveau sur les solutions visant à renforcer l’espace civique et les droits numériques des femmes.
« Ça m’a donné beaucoup de perspectives par rapport à la technologie et les communications […] Il y avait beaucoup de workshops qui étaient par rapport à toute la cyber-violence que les femmes politiques et les femmes en position de pouvoir [vivent] », explique Charlie-Rose Pelletier.
Des représentant∙e∙s de certains géants du Web étaient d’ailleurs présent∙e∙s lors des rassemblements et ont participé à des ateliers orientés sur les solutions visant à rendre le milieu du numérique plus sécuritaire pour les femmes. « Le fait qu’ils soient invités et le fait qu’il y ait un dialogue qui se soit ouvert avec ces grosses compagnies-là, c’est déjà un pas de plus vers l’atteinte d’un changement », remarque Mme Pelletier.
Une foule de questionnements
« Globalement, c’était vraiment génial », partage Charlie-Rose Pelletier. Néanmoins, certains questionnements ont émergé sur les réels impacts de ce rassemblement : « C’était pertinent, mais d’un autre côté je me disais, comment on peut transposer ces gros projets de loi là et ces gros programmes internationaux dans nos localités? »
Un rapport des Nations Unies portant sur les conclusions de la 67e Commission de la condition de la femme sera disponible pour consultation sur le site internet d’ONU Femmes.
LECTURE SIMPLE
C’est quoi, l’ONU?
L’ONU, c’est l’Organisation des Nations Unies. C’est donc un groupe international qui regroupe à ce jour 193 pays (qu’on appelle des États membres) dont le Canada.
Cette organisation a été fondée en 1945, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. L’objectif de l’ONU est de veiller à la paix et à la sécurité dans le monde. Elle promeut et défend les droits des personnes et vise à développer la coopération internationale.
Il s’agit d’un forum où les États membres peuvent partager leurs points de vue et travailler ensemble pour résoudre les problèmes internationaux, tout en respectant les grands principes fondateurs.
L’ONU regroupe plusieurs organes. L’un de ces organes est l’Assemblée générale, qui a lieu une fois par an et qui rassemble tous les États membres, où plusieurs chefs et cheffes d’État prennent la parole. Le conseil de sécurité, le conseil économique et social ainsi que la Cour internationale de justice sont d’autres organes importants de l’ONU.